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Centrafrique. De l'argent du FMI contre des réformes impérieuses

Bangui, capitale et la plus grande ville de la République centrafricaine.
Bangui, capitale et la plus grande ville de la République centrafricaine.
10/06/2025 à 08:37 , Mis à jour le 10/06/2025

La République centrafricaine a obtenu un financement de 58 millions de dollars du Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre des troisième et quatrième revues de l’accord de Facilité élargie de crédit.

Ce financement vise à répondre aux besoins prolongés de la balance des paiements et à maintenir les dépenses prioritaires, notamment pour les services publics de base.

«La mise en œuvre du programme a aidé à ancrer les réformes structurelles et le financement. L'approvisionnement en carburant et les revenus se sont améliorés », précise le communiqué du FMI qui précise que « des progrès sont réalisés dans la numérisation de l'administration des recettes et des systèmes de gestion des finances publiques, ainsi que dans l'amélioration de l'Unité de renseignement financier et de la Cour de vérification ». 

Lors de l’évaluation du programme, le FMI a souligné que « les performances du programme pour les troisième et quatrième examens combinés étaient mitigées ». Seule la moitié des six critères de performance (PC) fixés pour fin juin et fin décembre 2024 ont été respectés. Le déficit primaire intérieur et les objectifs de financement intérieur net ont été largement dépassés, tout comme le critère continu sur la non-accumulation d’arriérés externes. Par ailleurs, les objectifs indicatifs concernant les dépenses, y compris les dépenses sociales exécutées via des procédures extraordinaires, n’ont pas été atteints.

Malgré ces contre-performances, l’activité économique en Centrafrique montre des signes de renforcement. La croissance économique, estimée à 1,9 % en 2024, devrait s’accélérer pour atteindre 3 % en 2025. Cette progression serait portée par une consommation d’énergie accrue, la reprise du secteur minier, des projets d’infrastructures et une amélioration de la situation sécuritaire.

Cependant, ces perspectives positives restent tributaires d’une mise en œuvre plus rapide des réformes, notamment sur le marché des carburants et en matière de gouvernance, ainsi que d’une hausse des subventions et du financement concessionnel.