L’économie nigérienne a enregistré une forte croissance en 2024, portée par les exportations pétrolières à grande échelle.

Selon la dernière Note économique de la Banque mondiale pour le Niger, les sources de croissance à court terme restent limitées et exposées à des risques baissiers.

Le rapport analyse les tendances économiques et de pauvreté du pays et propose des perspectives sur trois ans. Un chapitre spécial est consacré à l’analyse du système agroalimentaire au Niger, avec des recommandations pour sa transformation efficace.

Le rapport indique qu’en 2024 l’économie nigérienne a progressé à un taux de 8,4%, contre 2 % en 2023. Cette croissance a été principalement tirée par le démarrage des exportations pétrolières à grande échelle et une forte production agricole, favorisée par des conditions climatiques favorables.

Malgré une inflation élevée, y compris sur les produits alimentaires, cette croissance soutenue a contribué à la réduction de l’extrême pauvreté. Les recettes publiques ont diminué en 2024 en raison d’une baisse des recettes fiscales, notamment celles liées au commerce, entraînant une réduction des dépenses d’investissement. Ce déficit important, combiné à une accumulation rapide des arriérés de dette, a conduit le FMI et la Banque mondiale à abaisser conjointement la note de viabilité de la dette du Niger, la faisant passer de modérée à élevée.

«La croissance économique devrait rester relativement élevée à court terme, mais les sources de croissance du Niger, le pétrole et l’agriculture pluviale, sont limitées et exposées à des chocs et à la volatilité », a déclaré Han Fraeters, représentant résident de la Banque mondiale pour le Niger.

La croissance économique devrait ralentir en 2025 en raison d’un effet de base élevé en 2024, mais rester supérieure à 6 %, soutenue par la poursuite de l’expansion du secteur pétrolier. L’inflation pourrait diminuer grâce à une bonne saison agricole en 2024.

Le taux d’extrême pauvreté devrait reculer entre 2025 et 2027 si la production agricole reste solide. Toutefois, l’insécurité alimentaire restera un défi.