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Sécheresse : le problème numéro 1 de l'humanité

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Pouvoirs d'Afrique
17/06/2025 à 11:07 , Mis à jour le 17/06/2025

La superficie terrestre mondiale touchée par la sécheresse a doublé en 120 ans. Le coût moyen des sécheresses a lui aussi fortement augmenté. D’après les projections, il va encore croître d’au moins 35 % d’ici à 2035. C’est ce que l’OCDE annonce dans un nouveau rapport.

Dans les Perspectives mondiales des sécheresses, l’OCDE constate que le changement climatique aggrave les sécheresses qui, ces dernières décennies, frappent 40 % des terres de la planète avec une fréquence et une intensité accrues. Si, dès maintenant, les organismes publics agissent en coordination pour anticiper le risque de sécheresse, le prévenir et s’adapter à son évolution, cela pourrait aider à limiter les pertes et préjudices, tout en rendant les populations et économies plus à même de résister aux sécheresses et de s’en relever.

Outre le secteur agricole, les sécheresses nuisent à la productivité des échanges, de l’industrie et de la production énergétique. L’analyse des tendances observées et prévues réalisée par l’OCDE révèle l’ampleur des conséquences que la sécheresse a sur le plan économique, mais aussi environnemental et social. Depuis 1980, une perte importante de l’humidité des sols est relevée sur 37 % de la surface terrestre mondiale. De même, depuis 2000, le niveau des eaux souterraines diminue dans 62 % des nappes phréatiques surveillées, qui fournissent plus de 75 % de l’eau prélevée dans le monde. À cela s’ajoute que les sécheresses ont un coût humain également très élevé, car elles font partie des catastrophes meurtrières, exacerbent la pauvreté, creusent les inégalités et intensifient les déplacements.

« Une action coordonnée pangouvernementale, intersectorielle et transnationale est nécessaire pour faire face à la montée des risques de sécheresse et en atténuer les répercussions sur la sécurité alimentaire, la santé, l’énergie, les transports, l’agriculture, la paix et la sécurité », a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE Mathias Cormann. « Des solutions concrètes pour gérer durablement l’eau, les écosystèmes et les terres permettent d’être moins vulnérable en cas de sécheresse, de mieux s’y préparer et d’en réduire les répercussions économiques. »

Il ressort du rapport qu’une démarche d’adaptation proactive aurait pour effet d’atténuer les conséquences néfastes de la sécheresse pour les populations, mais aussi de renforcer la résilience et la situation économiques. 

`Pour que la situation évolue favorablement à l’échelle systémique, il faut que les solutions existantes soient plus largement adoptées. Les innovations liées à l’utilisation de l’eau, notamment en matière de recyclage et de collecte, offrent un moyen de réduire fortement les prélèvements d’eau dans l’industrie et les activités manufacturières. 

Les incitations et l’harmonisation réglementaire doivent permettre de faire progresser la culture des végétaux qui tolèrent la sécheresse, de même que des systèmes d’irrigation plus efficaces abaisseraient considérablement la consommation mondiale d’eau. 

Enfin, il est crucial d’utiliser les sols et de gérer les écosystèmes de manière durable pour accroître la résilience naturelle face à la sécheresse et préserver les indispensables services écosystémiques de l’eau.