Le président kényan, William Ruto vient de signer un projet de loi portant modification des lois sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.

Cette législation vise à renforcer le cadre juridique du Kenya pour lutter contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération financière.

Son adoption représente une étape décisive dans le renforcement du système financier du pays contre les flux financiers illicites.

Elle permettra également de combler des lacunes de longue date, qui ont permis l'utilisation abusive de transactions immobilières et de sociétés écrans pour des activités financières illégales.

Le Kenya prévoit ainsi, une réglementation plus claire et une surveillance accrue dans des secteurs tels que l’immobilier et l’exploitation minière, afin de renforcer la confiance des investisseurs et d’attirer les investissements directs étrangers. Ce renforcement réglementaire devrait contribuer à  élargir l'assiette fiscale et à soutenir la mobilisation des recettes nationales en formalisant davantage d'acteurs dans l'économie, rapporte l’agence ecofin.

En février 2024, le Kenya a été inscrit sur la liste grise du Groupe d'Action Financière (GAFI) en raison des lacunes dans sa lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Toutefois, le GAFI a indiqué que le Kenya a réalisé des progrès dans la résolution de certaines lacunes de conformité technique, en réalisant une évaluation des risques liés au financement du terrorisme et en mettant en conformité son cadre de mesures financières ciblées (TFS) relatif au financement de la prolifération.