L’économie gabonaise a enregistré une croissance de 2,9 % en 2024, contre une progression estimée à 2,4 % en 2023, selon un rapport de la Banque mondiale.

Présenté à Libreville, le rapport met en évidence une croissance modérée, marquée par une progression de 2,9 % en 2024, contre 2,4 % l’année précédente grâce notamment à la hausse de la production pétrolière ( 4,6 %) et le dynamisme des travaux publics.

Le document pointe une économie trop dépendante de trois produits, à savoir le pétrole, le bois et le manganèse, qui représentent 97 % des exportations, ainsi qu’une persistance de la pauvreté, estimée à 34,6 %, et un taux de chômage qui touche environ 20 % de la population.

«La croissance actuelle est réelle, mais elle reste peu inclusive», a souligné Éric Tjong, économiste pays, en présentant les grandes lignes de la note de conjoncture économique du Gabon.

« Cette note repose sur plusieurs études de la Banque mondiale qui prennent en compte le capital humain, les actifs, les infrastructures, le capital naturel, y compris pétrolier», a-t-il précisé, estimant que ces données permettent de mesurer l’évolution de la croissance en faveur du bien-être des populations.

Par ailleurs, le document met l’accent également sur les richesses nationales, notamment la valeur des services fournis par l’écosystème des forêts estimée à 43 200 milliards de francs CFA, soit environ 71,1 milliards de dollars en 2020.

« Ces ressources pourraient contribuer bien davantage à la croissance et au bien-être si elles étaient mieux intégrées dans les politiques publiques », a fait savoir pour sa part Aïssatou Diallo, représentante de la Banque mondiale au Gabon.