La Banque africaine de développement et la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB) ont signé un accord renforçant leur collaboration en matière de développement économique durable, destiné à stimuler le développement des infrastructures et les opportunités économiques sur le continent africain.
Le protocole d’accord, qui s’appuie sur un précédent accord signé en 2018, a été signé par le président du Groupe de la Banque, Akinwumi Adesina, et le premier président de l’AIIB et président de son Conseil d’administration, Jin Liqun.
La signature a eu lieu en marge d’une réunion des dirigeants des banques multilatérales de développement qui s’est tenue le même jour à Paris, en France.
L’accord prévoit la poursuite de la collaboration entre les deux parties dans six domaines prioritaires, alignés sur la Stratégie décennale 2024-2033 du Groupe de la Banque, ainsi que sur la Stratégie institutionnelle de l’AIIB et sa Stratégie de financement des opérations dans les pays membres non régionaux.
Les domaines concernés sont les infrastructures vertes, l’industrialisation, la mobilisation de capitaux privés, y compris les partenariats public-privé.
Il s’agit aussi de la connectivité transfrontalière, de la numérisation et de financement basé sur les politiques.
Le protocole d’accord favorise, entre autres, le cofinancement, la co-garantie et d’autres formes de participation conjointe à l’aide financière pour des projets de développement, principalement dans le domaine des infrastructures durables. La coopération actuelle entre la Banque africaine de développement et l’AIIB dans ce domaine comprend la fourniture de garanties pour soutenir l’émission de la première obligation durable Panda de l’Égypte en 2023, d’une valeur de 3,5 milliards de yuans ou RMB.
Cette émission historique, soutenue par des garanties de la Banque africaine de développement et de l’AIIB, a marqué la première émission souveraine africaine sur le marché obligataire interbancaire chinois. Les garanties fournies par les deux banques multilatérales, notées « AAA », ont contribué à réduire le risque de la transaction, permettant à l’Égypte d’obtenir des conditions compétitives et de gagner la confiance des investisseurs.
« Ce partenariat demeure un levier efficace pour le développement économique de nos pays membres, notamment dans le domaine des infrastructures. En réaffirmant notre engagement aujourd’hui, nous améliorons l’accès à l’énergie en accélérant la mise en œuvre de la Mission 300, qui vise à raccorder 300 millions de personnes à l’électricité d’ici à 2030 », a déclaré le Adesina, peut-on lire sur le site de l’institution.
Pour Jin Liqun, « le renouvellement de notre partenariat avec la Banque africaine de développement témoigne de l’engagement de l’AIIB à soutenir le développement durable au-delà de l’Asie. Grâce à cette collaboration, nous pouvons mettre à profit notre expertise combinée pour réaliser des projets transformateurs qui profiteront à des millions de personnes sur le continent et créeront de la prospérité grâce à des investissements dans des infrastructures de qualité».