Le Rwanda sera accessible sans visa, aux Africains, à partir de janvier 2024. Cette levée est à inscrire sur le registre des mesures incitatives en faveur notamment des investisseurs. Y a -t-il des raisons pour que ces derniers se bousculent au portillon de ce pays de la région des Grands Lacs ?
Avec 13 millions d’habitants, le Rwanda se positionne aujourd'hui comme l’un des pays africains les plus prometteurs au niveau du climat des affaires. Son PIB actuel est de 13,31 milliards USD avec un taux de croissance de 10,88%, meilleur taux du continent. Il fait également partie des quatre pays les moins corrompus d'Afrique et 49ème au niveau mondial dans l'indice de perception de la corruption de Transparency International 2020.
Les secteurs porteurs pour l'investissement au Rwanda sont nombreux et très diversifiés, notamment l'industrie manufacturière, l'agroalimentaire, le tourisme, l'immobilier et la construction, l'information et la communication, l'extraction minière, le BTP, l'énergie, l'enseignement ainsi que la santé.
C’est ce qui ressort de la radioscopie effectuée lors du webinaire «Doing Business with Rwanda», organisé par l'Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX), le 13 novembre, en partenariat avec Reload Consulting. Un cabinet spécialisé dans les études de marché et le développement international.
Les participants ont salué la décision prise par les autorités rwandaises d’ouvrir l’accès à leur pays sans visas pour tous les ressortissants de pays africains à partir du premier janvier 2024. L’objectif est d’encourager l'investissement et de faciliter les démarches pour les exportateurs potentiels.
Les démarches à suivre ont été également simplifiées, notent les intervenants au webinaire de l’ASMLEX. Il a été indiqué qu’il était possible de trouver des fournisseurs, des partenaires ou des clients à travers des bases de données disponibles en ligne, voire des appels d'offres sur des sites comme "Global Tenders Rwanda" ou encore "Tender Rwanda".
Autres mesures incitatives relevées
Les investisseurs peuvent aussi bénéficier de plusieurs avantages de la politique des marchés publics du pays. Ces marchés couvrent environ 12% du PIB du pays, et la politique "Made in Rwanda" permet d'y obtenir un avantage lorsque la valeur ajoutée locale est supérieure à 30%. Les offres répondant à ce critère bénéficient d'une préférence de 15% par rapport aux autres et d'une réduction des droits d'importation prélevés : 0% pour les matières premières, 10% pour les produits intermédiaires et 25% pour les produits finis.
Limites
Les limites du marché rwandais sont principalement liées à la logistique. Le patron de Reload Consulting a souligné l’insuffisance qui se font remarquer dans le pays en matière d’entrepôts ou encore d’infrastructures de transport.
Les droits de douane sont élevés, selon des investisseurs marocains, mais restent raisonnables comparés à d'autres pays de la région. Cependant, le Rwanda est en train de libéraliser son économie.
