Cette année, la Banque mondiale prévoit une accélération de l'économie angolaise de 2,8%, après une croissance de 0,8% en 2023. Mais ce rebond ne provient pas de là où on pense.
«En Angola, la croissance devrait s'accélérer, passant de 0,8% en 2023 à 2,8% cette année, l'activité économique étant principalement basée sur le secteur non pétrolier, tandis que la production pétrolière devrait chuter à 2,5% en 2024 en raison du manque d' investissement et maturation des puits ». C'est la principale conclusion contenue dans le rapport fraîchement publié par la Banque mondiale sous l'intitulé : «Combattre les inégalités pour relancer la croissance et réduire la pauvreté en Afrique».
«Les pressions inflationnistes devraient persister jusqu'en 2024, même si elles devraient être réduites à la fin de l'année », précise l'économiste en chef pour l'Afrique, Andrew Dabalen.
Dans le document, il est indiqué que la reprise de l'Angola est la quatrième plus rapide, avec deux points de pourcentage, derrière celle du Niger (5,7%), le Sénégal (3,4%) et São Tomé et Príncipe, ce qui augmente la croissance de cette année de 2,9 points de pourcentage par rapport à 2023.
Face à ces défis, le gouvernement angolais pourrait envisager d'adopter des mesures pour stimuler les investissements dans le secteur pétrolier, tout en diversifiant davantage l'économie pour réduire sa dépendance au pétrole. Les experts suggèrent que l'amélioration de l'environnement des affaires, notamment par la réforme réglementaire et l'augmentation des infrastructures, pourrait attirer des investissements étrangers substantiels.
En outre, pour lutter contre l'inflation persistante, des politiques monétaires plus strictes pourraient être nécessaires. Selon certains économistes, une hausse des taux d'intérêt pourrait aider à stabiliser la monnaie nationale et à contrôler l'inflation, tout en protégeant les économies des citoyens.
