tv whatsapp linkedin facebook twitter instagram
Ainsi va l’Afrique

Le Burkina Faso suspend plusieurs médias étrangers

Capture d’écran 2024-04-29 à 17.46.27
Capture d’écran 2024-04-29 à 17.46.27
29/04/2024 à 17:45 , Mis à jour le 29/04/2024
facebook share twitter share whatsapp share linked-In share

Le Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso (CSC) a décidé de suspendre la diffusion des programmes et l'accès aux sites de plusieurs médias étrangers, pour avoir diffusé des informations accusant l'armée burkinabè d'"exactions" sur des populations civiles.

La télévision française TV5 Monde a été suspendue deux semaines au Burkina Faso, tandis que son site internet et six autres sites d'information l'ont été jusqu'à "nouvel ordre" pour avoir diffusé un rapport de Human Rights Watch (HRW) accusant l'armée "d'exactions" contre des civils, a annoncé dimanche l'autorité de communication burkinabè.

Le régulateur des médias au Burkina a également décidé de la "suspension de l'accès aux sites Web de TV5 Monde, Deutsche Welle, Ouest-France, Le Monde.fr, Apanews, The Guardian, et AgenceEcofin, à partir du territoire burkinabè et ce jusqu'à nouvel ordre", ajoute le communiqué.

Cette décision intervient deux jours après celle de la suspension de radios britannique et américaine, la BBC et Voice of America (VOA), pour une durée de deux semaines.

Le CSC justifie les nouvelles suspensions par la diffusion du contenu d'un rapport de HRW accusant l'armée burkinabè, qui lutte contre les groupes terroristes, d'avoir "exécuté" au moins 223 civils dans deux villages fin février dernier, des accusations rejetées par le gouvernement burkinabè.

Le Conseil souligne avoir "décelé dans les contenus publiés sur ces différents supports, des déclarations péremptoires et tendancieuses contre l'armée burkinabè, sans précaution aucune", ce qui, note-t-il , "constitue une désinformation de nature à porter le discrédit sur l'armée burkinabè".

Dans un communiqué publié samedi au sujet du rapport de HRW, le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo, a déclaré que "le Burkina Faso rejette et condamne fermement de telles accusations infondées"