Le gouvernement espagnol confirme, par communiqué officiel, son engagement à garantir « la souveraineté et l’intégrité territoriale » du Maroc dans le cadre de « la nouvelle étape » entamée entre les deux pays.
« Nous entamons aujourd’hui une nouvelle étape des relations avec le Maroc, basée sur le respect mutuel, l’application des accords, l’absence d’actions unilatérales et la transparence et la communication permanente.
Cette nouvelle étape sera développée (…) sur une feuille de route claire et ambitieuse. Tout cela afin de garantir la stabilité, la souveraineté, l’intégrité territoriale et la prospérité de nos deux pays », souligne un communiqué de la Présidence du gouvernement espagnol.
Dans ce sens, le gouvernement espagnol a réaffirmé sa « détermination » à relever avec le Maroc « les défis communs, notamment la coopération en matière de gestion des flux migratoires en Méditerranée et dans l’Atlantique, en agissant toujours dans un esprit de pleine coopération, et à rétablir la pleine normalité dans la circulation des personnes et des biens au bénéfice de nos peuples ».
Le gouvernement espagnol « se félicite » de la programmation de la visite de son président au Maroc « en vue de l’élaboration de la feuille de route de cette nouvelle étape, ainsi que de l’invitation faite au ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération à se rendre à Rabat avant la fin du mois », conclut le communiqué.
Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger indique dans un communiqué que le Royaume du Maroc apprécie hautement les positions positives et les engagements constructifs de l’Espagne au sujet de la question du Sahara Marocain, contenus dans le message adressé au Roi Mohammed VI par le Président du Gouvernement d’Espagne, Pedro Sánchez.
Les termes du message du chef du gouvernement espagnol permettent d’envisager une feuille de route claire et ambitieuse afin d’inscrire, durablement, le partenariat bilatéral dans le cadre des bases et des paramètres nouveaux, soulignés dans le Discours Royal du 20 aout dernier, affirme le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger dans son communiqué.
🔴Le Maroc apprécie hautement les positions positives et les engagements constructifs de l’Espagne au sujet de la question du Sahara marocain, contenus dans le message adressé à Sa Majesté le Roi Mohammed VI par le Président du Gouvernement d’Espagne, M. Pedro Sánchez. pic.twitter.com/MPLVNWxiCV
— Maroc Diplomatie 🇲🇦 (@MarocDiplomatie) March 18, 2022
C’est dans cet esprit que s’inscrit la visite à Rabat, à la fin de ce mois de mars et avant le mois de Ramadan, du ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union Européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a souligné le ministère.
Une visite au Royaume du Maroc du Président du Gouvernement espagnol sera également programmée ultérieurement, a conclu le ministère.
Un communiqué du cabinet Royal reprend ces larges extraits du message que vient d’adresser le président du Gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, au Roi Mohammed VI. Ce message réaffirme l’appui officiel de l’Espagne au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour la résolution définitive de la question du Sahara.
Dans un message adressé au Roi Mohammed VI, le président du Gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a souligné qu’il « reconnaît l’importance de la question du Sahara pour le Maroc ». A ce titre, « l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend ».
Il a, également, souligné « les efforts sérieux et crédibles du Maroc dans le cadre des Nations Unies pour trouver une solution mutuellement acceptable ».
Dans son message au Souverain, le président du Gouvernement espagnol a, en outre, mis en exergue que les « deux pays sont unis inextricablement par des affections, une histoire, une géographie, des intérêts et une amitié partagée ». Sánchez s’est dit « convaincu que les destins des deux peuples le sont aussi » et que « la prospérité du Maroc est liée à celle de l’Espagne, et inversement ».
« Notre objectif est de construire une nouvelle relation, basée sur la transparence et la communication permanente, le respect mutuel et les accords signés par les deux parties et l’abstention de toute action unilatérale, à la hauteur de l’importance de tout ce que nous partageons » a affirmé le Président du Gouvernement espagnol dans son message au Souverain.
Dans ce contexte, « l’Espagne agira avec la transparence absolue qui correspond à un grand ami et allié ». « Je vous assure que l’Espagne tiendra toujours ses engagements et sa parole » a ajouté Pedro Sánchez.
Par ailleurs, dans ce message au Roi Mohammed VI, le président du Gouvernement d’Espagne a réitéré, sa « détermination à relever ensemble les défis communs, notamment la coopération pour la gestion des flux migratoires dans la Méditerranée et l’Atlantique, en agissant toujours dans un esprit de pleine coopération ».
« Toutes ces actions seront entreprises dans le but de garantir la stabilité et l’intégrité territoriale des deux pays » a conclu le Président du Gouvernement d’Espagne,.Pedro Sánchez, dans son message au Souverain.
Le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, qui tient sa la plus longue session de son histoire à Genève, a reçu une multitude d’alertes sur les crimes contre l’humanité perpétrés par le Polisario avec la complicité du régime algérien. La militarisation des enfants en est un. Il vient encore une fois d’être dénoncé par des défenseurs des droits humains.
La 49e session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU est l’une des plus importante et des plus longues de son histoire. Elle a été ouverte lundi 28 février aux Nations Unies à Genève et se poursuivra jusqu’au 1er avril prochain. Le long de ces cinq semaine, les alertes se multiplient concernant les crimes commis par le Polisario, avec la complicité du régime algérien en place. La plus récente a été lancée par «Africa Culture International». Cette ONG a organisé une conférence internationale pour prévenir les responsables onusiens de la militarisation des enfants sahraouis dans les camps de Tindouf, avec la participation d’acteurs de la société civile issus des provinces du Sud participant à la session et présents à Genève.
Le consultant et président d’«Africa Culture International», Dianko Lamine ; le membre du Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant (ACERWC), Abubekrine Mohamed Yehdih ainsi qu’Aïcha Duihi, qui préside l’OSPDH ; le chercheur et président d’«Africa Watch», Abdelouahab Gain ; le président de la «CIDH», Moulay Lahsen Naji ; le Professeur universitaire et président de l’«AIPECT», Mohamed Ahmed Gain et Hammada Labaihi qui préside la «LSDDH» ont à nouveau sonné l’alarme. «La Cour Pénale Internationale indique que la contribution de toute partie, gouvernements, groupes armés ou entreprises exportatrices d’armes, à l’exploitation des enfants est considéré comme un crime contre l’Humanité», a indiqué Dianko Lamine dans son intervention introductive.
«La Convention relative aux droits de l’enfant et ses Protocoles condamnent le recrutement, la formation et l’utilisation d’enfants à l’intérieur et au-delà des frontières nationales dans des hostilités par des groupes armés distincts des forces armées d’un État, reconnaissant la responsabilité de ceux qui recrutent, forment et utilisent des enfants à cet égard», a-t-il ajouté. Or, ont constaté les différents intervenants, le Polisario n’hésite pas à recruter des enfants âgés de 12 à 13 ans comme soldats, et à les faire parader dans les défilés militaires. «De nombreux articles de presse et communiqués ont été publiés, étayés par des enregistrements vidéo et des photos – dont l’authenticité a été confirmée par les Nations unies et par le Parlement européen – montrant des enfants des camps de Tindouf vêtus d’uniformes militaires et participant à un défilé militaire pour les milices du Front Polisario sur le sol de l’Etat algérien», ont-ils fait savoir. Notant que l’Algérie, en tant que pays hôte renie toujours ses obligations de protection relatives aux violations commises à l’encontre des enfant sur son territoire, ils ont appelé la communauté internationale et tous les mécanismes de l’ONU et ceux établis en vertu de la Charte à dénoncer publiquement l’exploitation et l’enrôlement de ces enfants.
De son côté, Aicha Duihi a rappelé dans son intervention que l’endoctrinement et l’enrôlement des enfants par le polisario dans les guerres est un crime contre l’être humain en général. Cette pratique contredit les principes des DH et les exigences de la Convention relative aux droits de l’enfant, qui stipule une éducation aux principes et valeurs de liberté, d’égalité et de tolérance d’une manière visant la consolidation de la personnalité de l’enfant.
Elle a précisé que le phénomène des enfants soldats dans les camps de Tindouf constitue un danger pour l’ensemble de la région de l’Afrique du Nord. Dans ce sens elle a expliqué que ces enfants pourraient facilement être recrutés par les organisations terroristes au Sahel.
A la fin de son intervention, Aicha Duihi a appelé la communauté internationale à adopter des mesures sérieuses pour faire face et ce phénomène.
Pour sa part, Moulay Lahcen Naji a souligné qu’il s’agit en l’occurrence d’une violation grave du droit de l’enfant et de l’être humain en général. C’est pour cela qu’il a invité l’UA et le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA à assumer ses responsabilités quant au phénomène de l’enrôlement par le polisario des enfants qui constitue une violation grave de toutes les résolutions onusiennes sur les Droits de l’enfant.
Dans son intervention, Abdelaouahab Gain Brahim a expliqué que l’Algérie, pays hôte des camps de Tindouf, est un pays non démocratique géré par des Généraux qui ne reconnaissent pas les principes et les conventions onusiennes portant sur la protection des droits de l’enfant n’a, depuis 2012, jamais présenté un rapport sur la protection des enfants sur son sol. Il a invité la société civile et la communauté internationale à œuvrer pour renforcer le suivi de la situation des enfants dans le Monde et particulièrement dans les camps de Tindouf.
Quant à Said Achmir, il a souligné que le front polisario a commencé à endoctriner et engager les enfants dans les guerres depuis des décennies, avec l’adoption d’un programme de formation préétabli. Il a cité, dans ce registre, le reportage publié par le journal espagnol « Tribuna Libre » en 2020 portant sur les enfants soldats dans les camps de Tindouf et la formation militaire dont ils sont sujets à Cuba.
Achmir a précisé que le cas des enfants soldat dans les camps de Tindouf est une responsabilité de l’Algérie qui doit être saisie par les mécanismes onusiens des Droits de l’Homme sur cette affaire en tant que pays hôte des camps de Tindouf, et tant que pays (témoin aveugle) qui a ratifié la Charte africaine du droit de l’enfant et des peuples.
Dans le même sens, Hamada Labbihi s’est exprimé en tant que quelqu’un qui a vécu longtemps dans les camps de Tindouf. Il a assuré qu’il a été envoyé à Cuba à l’âge de 9 ans où il a été endoctriné et obligé à porter et à manipuler les armes. Il a ajouté que le sort de l’enfant au sein de n’importe quelle milice armée est marqué par l’endoctrinement et les abus en tout genre, tout en précisant qu’environ 20% des combattants du polisario avaient un âge inférieure à 16 ans.
Labbihi a souligné que la communauté internationale ne reconnait pas le polisario, et que par conséquent toute la responsabilité de l’endoctrinement et des pratiques dont souffrent les enfants dans les camps de Tindouf restent une responsabilité de l’Algérie.
Ces cris d’alerte doivent (r)éveiller la communauté internationale sur ces crimes commis contre ses enfants qui pourraient, demain, devenir des bombes humaines.
«Les États-Unis continuent de considérer le plan d’autonomie marocain comme sérieux, crédible et réaliste, et en tant qu’approche pouvant répondre aux aspirations des populations de la région», a déclaré Wendy Sherman. La Sous-secrétaire d’État américaine est en visite à Rabat où elle a eu des consultations politiques avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita. Les deux hauts responsables ont co-présidé la session du dialogue stratégique Maroc-États-Unis sur les questions politiques régionales.
A cette occasion, les deux parties ont exprimé leur «soutien ferme» à l’Envoyé Personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, dans la conduite du processus politique relatif au Sahara, mené sous les auspices des Nations Unies, indique un communiqué conjoint ayant été publié à l’issue de cette session du dialogue stratégique.
Bourita et Sherman ont évoqué la Déclaration conjointe, signée le 22 décembre 2020 par le Royaume du Maroc, les Etats-Unis d’Amérique et l’Etat d’Israël, consacrant la reconnaissance américaine de la pleine souveraineté du Royaume sur son Sahara, de même qu’ils ont discuté des moyens de renforcer cette coopération.
La responsable américaine a salué, dans ce sens, l’approfondissement continu des relations entre le Maroc et Israël.
Le dialogue stratégique Maroc-États-Unis sur les questions politiques régionales a été l’occasion pour les diplomaties américaine et marocaine de passer en revue une série de questions d’intérêt commun, dont la coopération dans le domaine de la sécurité et des droits de l’Homme, et de couvrir des questions d’ordre régional ayant trait au Sahel, à la Libye et à l’Ukraine.
Ce dialogue s’inscrit dans le cadre des consultations stratégiques régulières entre le Royaume du Maroc et les Etats-Unis d’Amérique.
La non-participation du Maroc au vote à l’Assemblée générale de l’ONU au sujet de la crise russo-ukrainienne est une décision souveraine, qui ne peut être interprétée comme «un désalignement stratégique» ou comme «une position contre le droit international et l’intégrité territoriale des Etats».
Plusieurs experts en droit international et en géostratégie ont précisé, dans des déclarations à la MAP, la non-participation du Maroc au vote à l’AG de l’ONU ne peut être analysée que dans le cadre d’un ensemble qui inclut le 1-er communiqué du 26 février et le 2-ème de ce mercredi, du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
Dans ces deux communiqués, le ministère souligne que le Maroc suit avec inquiétude l’évolution de la situation entre la Russie et l’Ukraine, réitère son soutien à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale de tous les Etats membres de l’ONU, rappelle l’attachement du Maroc au principe de non recours à la force pour le règlement des différends entre Etats et encourage toutes les initiatives et actions favorisant un règlement pacifique des conflits.
Les experts approchés par la MAP ont indiqué à ce propos que «la position du Maroc est adossée à des intérêts et des principes, et elle ne saurait en aucun cas être interprétée comme un désalignement stratégique».
Le Maroc, en tant que nation écouté et respectée à l’échelle international, est considéré à juste titre comme une puissance régionale fiable sur laquelle les anciens comme les nouveaux partenaires stratégiques comptent, a souligné le président du Centre marocain des études et recherches stratégiques (CMERS), Tareq Atlati.
En tant qu’Etat souverain, les décisions du Maroc prennent en compte la paix et la sécurité dans le monde, a tenu à préciser Atlati, rappelant que depuis l’éclatement de cette guerre le Maroc avait réitéré son attachement à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale de tous les Etats, comme il rappelle son principe de non-recours à la force pour le règlement des différends entre les Etats.
C’est dans ce cadre-là que s’inscrit la non-participation du Maroc au vote de l’Assemblée Générale de l’ONU, car la souveraineté du Maroc, se démarque, comme à l’accoutumée par la pondération et la sagesse, a-t-il noté.
Le Maroc, qui regrette l’escalade de ce conflit, marque une position adossée à des intérêts et des principes, a souligné l’expert marocain, pour qui la non-participation du Maroc au vote de l’Assemblée Général de l’ONU ne pourra en aucun cas être interprétée comme étant «un désalignement stratégique».
S’ajoute à cela, des prérequis liés à la cause nationale, car la position du Maroc est déterminée par des considérations liées à son environnement, a noté Atlati, ajoutant qu’il est important de souligner que «nous avons une cause nationale qui détermine nos positionnements sachant que nous sommes face à des membres permanents du Conseil de sécurité».
Par ailleurs, «le Maroc, comme à son habitude, œuvrera au maintien de la sécurité et de la paix mondiales au service de l’humanité. Il a décidé d’apporter une contribution financière aux efforts humanitaires des Nations Unies et des pays voisins, en réponse à l’appel du Secrétaire Général de l’ONU », a noté le politologue.
De son côté, le directeur du Centre Stratégique sur le Sahara et l’Afrique Abdelfattah El Fathi, Abdelfattah Fatihi, a souligné que le Maroc apprécie hautement les questions relatives aux Droits de l’homme, à la protection des vies et au respect de la souveraineté des Etats et c’est sous ce prisme là que le Royaume a toujours appelé au respect des principes de la sécurité et de la paix internationales.
La politique étrangère du Maroc a toujours fait du non recours à la force militaire un principe constant dans la résolution des conflits internationaux, et a toujours observé la position de neutralité positive, ce qui explique son adhésion au Mouvement des pays non-alignés, a-t-il noté.
Toutes ses considérations, a estimé Fatihi, peuvent expliquer la décision du Royaume du Maroc de ne pas prendre part au vote à l’Assemblée générale au sujet de la crise russo-ukrainienne, soulignant que le Maroc, qui prône les consensus politiques pour un équilibre dans les relations internationales, prend la mesure de l’escalade de la situation et ses répercussions désastreuses.
En dressant le portrait de Poutine, le comparant à Hitler, cet ancien du KGB montre comment le président russe a manipulé le président français qui préside actuellement l’UE.
Sergueï Jirnov est un ancien espion du KGB. Il est le genre d’invités qu’on ne voit jamais dans l’émission «Touche pas à mon poste» que présente Cyril Hanouna sur la chaîne française C8. Lors de son passage, il a livré des détails sur la personnalité de Vladimir Poutine qui font craindre le pire dans la guerre du président russe contre l’Ukraine. Des détails qui ont échappé au président français qui était allé négocier avec Poutine quelques jours seulement avant le déclenchement des hostilités. Emmanuel Macron n’a rien vu venir, faisant ainsi de cette guerre une défaite personnelle pour lui en sa double qualité de président de la France et de l’Europe.
«Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement ;
Excellences, Mesdames et Messieurs ;
C’est tout naturellement en s’inscrivant dans le sens de l’histoire et de l’exigence d’un destin partagé que le Maroc s’adresse simultanément à l’Afrique à laquelle il appartient et à l’Europe, partenaire voisine et immédiate.
L’éducation, la culture, la formation professionnelle, la mobilité et la migration : telles sont les priorités de Notre action : au Maroc, en Afrique et dans le cadre de Notre partenariat avec l’Union Européenne.
D’abord et avant tout, parce que c’est sur la jeunesse – notre capital humain – que ces thématiques convergent et que c’est pour elle que le Partenariat entre les deux continents doit investir, pour atteindre son plein potentiel.
Ensuite, parce que ces secteurs majeurs ont été touchés de plein fouet par la pandémie, ce qui exige de nous une action commune d’envergure.
En premier lieu, dans le domaine de l’éducation, rappelons que 94% des élèves du monde ont subi les fermetures des établissements au plus fort de la pandémie. Il nous appartient de sanctuariser la continuité de l’enseignement, en tenant compte du nouveau contexte de transformation digitale de l’éducation. Cette exigence générale est particulièrement vitale en Afrique où 50% de la population ont moins de 20 ans.
Par ailleurs, nos écoles, nos universités et nos établissements de formation professionnelle ont besoin, au même titre que nos économies respectives, d’une relance robuste, pour rattraper les quelque 1.800 milliards d’heures d’apprentissage perdues.
En outre, la pandémie n’a pas non plus épargné la culture, en termes économiques d’abord, du point de vue de son accès ensuite : en ce domaine, le choc a été considérable. Il s’agit donc aujourd’hui de rétablir les coopérations culturelles, afin de relancer le secteur – véritable levier de rapprochement en Afrique, en Europe et entre l’Afrique et l’Europe.
Enfin, la pandémie a démontré qu’en termes de mobilité, les migrants ne portent pas atteinte à l’économie. Ils ont même un impact positif, pour les pays d’accueil – où ils sont souvent des “travailleurs essentiels” – et pour leurs pays d’origine. Il faut donc appréhender la question de la migration pour ce qu’elle est : non pas seulement un défi, mais bien plutôt un condensé d’opportunités.
Nous l’affirmons avec d’autant plus de conviction qu’en Notre qualité de Leader de l’Union Africaine sur la Question de la Migration, nous avons toujours souhaité dissiper les malentendus. Telle est d’ailleurs la vocation de l’Observatoire Africain des Migrations, dont Nous avons impulsé la création : objectiver les données ; rétablir les vérités ; concilier les intérêts de l’Afrique et de l’Europe lorsqu’ils semblent contradictoires et substituer, au tout-sécuritaire, le continuum mobilité-développement, dans l’esprit humaniste du Pacte de Marrakech.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Garantir l’éducation, accélérer la formation et l’employabilité de notre jeunesse, promouvoir la culture, ordonner la migration et la mobilité constituent l’enjeu du Partenariat entre l’Union Africaine et l’Union Européenne.
C’est avec ces objectifs porteurs d’avenir que notre approche du partenariat doit se mettre en phase. Ni l’Afrique ni l’Europe ne peuvent les atteindre en agissant de manière isolée. Notre responsabilité est commune. Notre intérêt ne l’est pas moins.
Puissent nos débats d’aujourd’hui être un pas dans cette direction. Car, la vraie richesse du partenariat entre l’Union Africaine et l’Union Européenne, n’est pas de réunir 81 pays ; c’est de les engager résolument vers la paix, la stabilité et la prospérité partagée ; c’est-à-dire, vers l’avenir de tous les citoyens, africains et européens.»
Le Roi Mohammed VI a présidé, ce mercredi 16 février 2022 à la Résidence Royale de Bouznika, une séance de travail consacrée à la nouvelle charte de l’investissement.
Dans le prolongement des Hautes Orientations Royales contenues dans le Discours d’ouverture du Parlement, appelant à l’adoption, dans les meilleurs délais, d’une nouvelle charte compétitive de l’investissement, un exposé des grandes lignes du projet de cette nouvelle charte a été présenté devant le Souverain par le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, indique un communiqué du Cabinet Royal.
Le communiqué indique que le projet, qui s’inscrit dans l’esprit et l’ambition du Nouveau modèle de développement, se fixe comme objectif d’inverser la tendance actuelle où l’investissement privé représente près d’un tiers seulement de l’investissement total, l’investissement public représentant les deux tiers. Il prévoit ainsi de porter la part de l’investissement privé aux deux tiers de l’investissement total à l’horizon 2035, selon la même source.
Le Cabinet Royal souligne dans son communiqué que les objectifs majeurs assignés à la nouvelle charte de l’investissement sont la création d’emploi, la promotion d’un développement équitable des territoires et la priorisation des secteurs porteurs pour l’économie nationale. Le dispositif de soutien contenu dans le projet de la nouvelle charte a été détaillé comme suit :
– primes communes, en soutien aux investissements en ligne avec les Hautes Orientations Royales, les objectifs du Nouveau Modèle de Développement et les priorités fixées par le gouvernement ;
– prime territoriale additionnelle, visant à encourager l’investissement dans les provinces les moins favorisées ;
– prime sectorielle additionnelle, accordant des incitations en vue de dynamiser les secteurs porteurs.
Le projet prévoit également des mesures d’appui exclusives pour les projets à caractère stratégique tels que les industries de la défense ou l’industrie pharmaceutique, dans le cadre de la Commission Nationale des Investissements, ainsi qu’un dispositif de soutien spécifique destiné aux très petites, petites et moyennes entreprises, en plus d’un dispositif pour le développement des investissements marocains à l’étranger.
Le Roi Mohammed VI a encouragé le gouvernement pour le travail réalisé, et a donné Ses Hautes Instructions pour la préparation des détails de mise en œuvre de la nouvelle charte de l’investissement, indique le Cabinet Royal dans son communiqué.
Le Souverain a également insisté sur le relais que devrait prendre le secteur privé national dans ce chantier, en invitant le gouvernement à associer activement les opérateurs privés, dont la CGEM et le GPBM, au processus de mise en œuvre de la charte, ajoute la même source.
Par ailleurs, il a été souligné que le Souverain a rappelé que la rénovation des dispositifs juridiques et incitatifs reste tributaire de leur bonne implémentation et du suivi régulier de leur exécution sur le terrain, afin d’imprimer une nouvelle dynamique à l’investissement privé et de consacrer le Royaume comme terre privilégiée d’investissement à l’échelle régionale et internationale.
Ont assisté à cette séance de travail, le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, le Conseiller de Sa Majesté le Roi, Fouad Ali El Himma, le Ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, la Ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, le Ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour et le Ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’évaluation des Politiques publiques, Mohcine Jazouli.
Le Roi Mohammed VI vient de donner ses hautes instructions pour le déploiement d’un vaste programme d’aide d’urgence en faveur des habitants du monde rural pour contrecarrer les effets dévastateurs du déficit pluviométrique dont pâtit le pays cette année.
Le Souverain a reçu, ce mercredi 16 février à Bouznika, le chef du Gouvernement, Aziz Akhnouch, et le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki. Cette audience a été axée sur les mesures d’urgence devant être prises pour atténuer l’impact de la sécheresse sur les habitants du monde rural.
Cette année, le niveau des précipitations n’a pas dépassé 75 mm au niveau national, enregistrant un déficit de 64% par rapport à une saison normale. L’agriculture vivrière, dominante dans les campagnes marocaines, s’en trouve fortement affectée. De même, les éleveurs sont durement touchés.
Face à cette situation, le Souverain a souligné la nécessité pour le gouvernement de prendre toutes les mesures d’urgence nécessaires pour faire face à l’impact du déficit des pluies sur le secteur de l’agriculture, dans l’espoir que Dieu répande sa miséricorde sur notre pays et le comble de pluies bénéfiques.
En exécution des hautes orientations Royales proactives à ce sujet, le programme exceptionnel élaboré par le gouvernement vise à atténuer les effets du retard des précipitations, à alléger l’impact sur l’activité agricole et à fournir l’aide aux agriculteurs et aux éleveurs concernés.
Le Souverain a donné ses hautes instructions pour que le Fonds Hassan II pour le développement économique et social contribue par un montant de 3 milliards de dirhams à ce programme, qui nécessitera une enveloppe financière globale estimée à 10 milliards de dirhams.
Ce programme s’articule autour de trois principaux axes :
– Le premier axe porte sur la protection du capital animal et végétal et la gestion de la rareté des eaux ;
– Le deuxième axe vise l’assurance agricole ;
– Le troisième axe a trait à l’allégement des charges financières des agriculteurs et des professionnels, le financement des opérations d’approvisionnement du marché national en blé et en fourrages, outre le financement des investissements innovants dans le domaine de l’irrigation ».