Le stade de Marrakech n’accueillera pas la CAN en janvier prochain. La CAF (Confédération africaine) a annoncé mardi 11 novembre sa décision de ne pas organiser la CAN 2015 au Maroc, qui avait demandé à deux reprises le report de la compétition en raison de l’épidémie d’Ebola. Les Lions de l’Atlas sont donc disqualifiés du tournoi. «Suite au refus de la partie marocaine, le Comité exécutif décide que l’équipe nationale du Maroc est automatiquement disqualifiée et ne pourra prendre part à la 30eme édition de la CAN 2015.», a annoncé la CAF. D’autres sanctions pourraient prochainement être décidées. «La Commission d’organisation de la CAN appliquera ultérieurement les dispositions règlementaires qui s’imposent, suite au non-respect par la Fédération Royale Marocaine des clauses règlementaires et contractuelles.»
L’instance précise que plusieurs fédérations ont déjà fait acte de candidature pour remplacer le Maroc. «Ces candidatures sont actuellement à l’étude, et le Comité exécutif finalisera la sélection de l’association nationale retenue sous peu, et confirmera le lieu et la date du tirage au sort de la phase finale par la même occasion.»
La photographie tunisienne est représentée par Wassim Ghozlani dans le nouveau numéro du prestigieux magazine annuel français L’Insensé, dédié cette année à la photographie africaine. « Comme pour chaque photographe, une seule photo réalisée par moi figure sur le nouveau numéro de la revue, sorti le 06 novembre », indique Wassim Ghozlani dans une déclaration à la TAP. La photo de Wassim Ghozlani, prise en 2011, un ans après la révolution, représente la carcasse d’une des voitures brulées des Ben Ali. L’Insensé accompagne « chaque photo d’un portfolio du photographe comprenant son profil et ses travaux dans le domaine de la photo », précise encore Ghozlani. Expliquant le choix porté sur sa photo pour représenter la Tunisie sur cette Revue, le photographe explique que la sélection se fait sur deux étapes. « Les photographes sont généralement repérés par les directeurs des festivals spécialisés », dit-il. « Ces derniers recommandent les meilleurs à une commission spéciale qui à son tour se charge de présenter les photographes choisis à la direction de L’Insensé », note Ghozlani. L’Insensé est une revue dédiée à la photographie contemporaine réunissant à chaque édition, quarante à cinquante. photographes. Chaque numéro est consacré à un pays en montrant uniquement des œuvres contemporaines réalisées après 2000. (TAP).
Le virus se transmet par contact direct avec les fluides corporels, provoquant une fièvre qui se manifeste par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées.
Le président sierra-léonais Ernest Bai Koroma a tancé mercredi les responsables locaux de la région rurale de l’ouest du pays, les sommant de mettre fin aux rites mortuaires impliquant le moindre contact avec les corps.
« Vous devez arrêter l’hypocrisie dans la lutte contre Ebola », leur a-t-il lancé, rappelant que l’état d’urgence était en vigueur.
En vertu des pouvoirs conférés par l’état d’urgence, M. Koroma a fait arrêter mardi l’animateur d’une émission de radio qui avait donné la parole à un responsable de l’opposition critiquant la gestion de la lutte contre Ebola dans le pays.
L’Ordre des avocats a demandé à la police de rendre publiques les raisons de l’arrestation et les éventuelles charges retenues contre David Tam Baryoh, toujours détenu vendredi, malgré les protestations d’organisations des droits de l’Homme.
Un porte-parole du gouvernement, Ajibu Jalloh, a qualifié les propos tenus le 1er novembre sur la radio privée Citizen FM d »‘irresponsables », affirmant qu’ils « nuisaient aux efforts du gouvernement pour mettre fin à la crise d’Ebola ».
La Haute cour du Botswana a contré vendredi une tentative du président Ian Khama de modifier les règles de vote du Parlement, alors qu’il est soupçonné de promouvoir son frère à la vice-présidence.
M. Khama, reconduit pour un deuxième mandat dimanche dernier, souhaitait que le vice-président soit élu par les parlementaires à main levée, et non par un vote à bulletin secret.
« Le vote à bulletin secret est la marque d’une élection libre et juste dans notre système de démocratie représentative », a déclaré le juge Michael Leburu, membre de la Haute cour de Gaborone.
« Le droit de vote est un élément indispensable de notre démocratie. Il est donc important que le vote demeure libre de toute intimidation ou coercition », a-t-il ajouté.
Le règlement parlementaire prévoit un vote à bulletin secret pour l’élection du vice-président, ainsi que pour celle du président et du vice-président du Parlement.
Mais les avocats du gouvernement botswanais et du Parti démocratique du Bostwana (BDP), le parti au pouvoir, ont avancé que ce mode d’élection allait contre les ambitions de « transparence et d’ouverture » de la Constitution, et demandé le retour au vote à main levée.
Cette requête a été largement dénoncée comme une façon de placer Tshekedi Khama, frère cadet du président et ex-ministre du Tourisme, de l’Environnement et de la Faune sauvage, au poste de vice-président.
Les avocats des partis d’opposition ont fait remarquer que Ian Khama lui-même a été élu vice-président en 1999 et 2004 par un vote à bulletin secret, et non à main levée.
Ils ont également affirmé que le vote à bulletin secret protégeait les parlementaires de l’influence du président, argument qui a été retenu par les juges.
La coalition d’opposition UDC (Collectif pour un changement démocratique) a salué une « victoire pour la démocratie » après la décision de la Haute cour.
Le président Ian Khama, 61 ans, a été investi en octobre pour un second mandat après la victoire de son parti, le BDP, qui dirige le pays sans discontinuer depuis l’indépendance en 1966. Il a fait un score inférieur à 50% des voix (46,7%).
Si le Botswana est souvent cité en exemple en Afrique pour sa bonne gouvernance, le parti au pouvoir a récemment été accusé de tenter de museler ses opposants.
L’opposition et la société civile du Burkina Faso ont élaboré samedi leur projet de « charte » régissant le futur régime civil de transition, ouvrant la voie, selon les participants aux travaux, à une restitution rapide du pouvoir par l’armée à une autorité civile.
« Nous venons de terminer l’examen et l’adoption de l’avant-projet de charte (…) ça a été un travail intense et laborieux », a commenté en début de soirée à Ouagadougou Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition qui a présidé les travaux.
Il n’a pas dévoilé le contenu du texte, dont la version finale doit être formellement adoptée dimanche.
Le document sera ensuite transmis aux autorités militaires qui ont pris les rênes du pays après la démission et la fuite, le 31 octobre, du président Blaise Compaoré, chassé sous la pression de la rue après 27 ans de pouvoir, a ajouté M. Diabré.
Les divers protagonistes de la crise burkinabè se réuniront ensuite pour faire « une synthèse » des propositions des camps en présence à savoir opposition et société civile, armée, camp du président déchu.
Lorsqu’un document commun sera adopté, « tout devrait se mettre rapidement en place, les organes de la transition et notamment le président de la transition », a estimé Ablassé Ouédraogo, président du parti Le Faso Autrement (opposition), évoquant le milieu de la semaine prochaine.
L’armée invitée à participer aux travaux samedi n’a fait qu’une brève apparition. En milieu d’après-midi, une délégation militaire conduite par le colonel Auguste Denise Barry s’est présentée dans le bâtiment administratif au centre de Ouagadougou où se déroulaient les travaux.
Cet officier est le bras droit du lieutenant-colonel Isaac Zida, actuel homme fort du « pays des hommes intègres » choisi par les militaires le 1er novembre.
En treillis de camouflage et béret rouge, le lieutenant-colonel Barry s’est installé en tribune, et deux officiers supérieurs au premier rang. Tous trois ont quitté la salle une demi-heure plus tard. « Des contingences opérationnelles ne nous ont pas permis de dégager du temps », a expliqué aux journalistes le colonel Barry en sortant, ajoutant être seulement venu « encourager » les travaux.
Selon plusieurs délégués de la société civile, l’officier a cependant fait un discours « encourageant », répétant avec force que l’armée n’avait pas l’intention de conserver le pouvoir. « Les choses ne peuvent plus être comme avant. Le peuple burkinabè est entré dans l’Histoire, l’armée burkinabè doit aussi entrer dans l’Histoire », a déclaré le colonel, s’attirant des applaudissements, selon un participant.
Une manière de dire que le temps des putschs et des juntes militaires est fini pour le Burkina Faso, petit pays sahélien théâtre d’une succession de coups d’Etat militaires depuis 1966.
La capitale sénégalaise accueille, les 11 et 12 courant, la première édition d’Africa SME Champions Forum », un forum dédié aux petites et moyennes africaines (PME).
Initié par le cabinet de recrutement spécialisé AfricSearch, en association avec le fonds de garantie African Guarantee Fund et la banque panafricaine Ecobank, le forum sera placé sous le thème : « Le financement des PME africaines, les futurs champions de la croissance africaine ».
Quelque 300 PME, venues des cinq régions d’Afrique, prendront part à cette rencontre, aux côtés de plusieurs institutions de financement, d’experts de haut niveau et de décideurs politiques, soit un parterre de 600 personnes, selon un communiqué des organisateurs.
Des critères rigoureux ont été établis pour la sélection des PME devant participer au forum, souligne la même source précisant que les entreprises invitées doivent être officiellement enregistrées en Afrique, avoir été créées légalement depuis au moins trois ans, réaliser un chiffre d’affaires d’au moins 1,5 million de dollars et compter un effectif minimum de 10 employés.
»Ce forum sera la première plateforme d’accès direct aux financements pour les PME », explique dans le communiqué Didier Acouetey, fondateur du cabinet de recrutement AfricSearch.
Les PME représentent 90 PC des sociétés privées africaines, 33 PC du PIB du continent et sont à l’origine de 45 pc des créations d’emplois, souligne la même source.(MAP)
Les cours du cacao ont tenté de se stabiliser cette semaine après avoir nettement chuté ces dernières semaines, en raison de l’évaporation de la prime de risque liée à Ebola.
La fève brune a continué de chuter en début de semaine, tombant mardi à son plus bas niveau depuis cinq mois et demi à Londres (à 1.866 livres sterling la tonne) et depuis neuf mois à New York (à 2.853 dollars la tonne).
Ce recul est intervenu après une forte hausse alimentée par les craintes d’une propagation de l’épidémie d’Ebola aux deux principaux pays producteurs de cacao en Afrique de l’Ouest (la Côte d’Ivoire et le Ghana).
En l’absence de contagion, cette prime de risque, qui avait porté fin septembre les cours jusqu’à des plus hauts depuis le printemps 2011, s’est évaporée.
Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en janvier valait 2.010 dollars vendredi à 11H00 GMT, contre 2.032 dollars le vendredi précédent à 11H30 GMT. Sur le ICE Futures US de New York, la livre d’ARABICA pour livraison en décembre valait 183,65 cents, contre 186,10 cents sept jours auparavant.
A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en mars valait 413,20 dollars, contre 427,40 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mars valait 15,69 cents, contre 16,30 cents sept jours auparavant.
A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mars valait 1.905 livres sterling, contre 1.933 livres sterling pour le contrat de décembre le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mars valait 2.893 dollars, contre 2.936 dollars pour le contrat de décembre sept jours plus tôt.
Les cours du café ont poursuivi leur repli cette semaine, pénalisés à New York par les pluies au Brésil, premier producteur et exportateur mondial de café (principalement d’arabica), et à Londres par une offre abondante.
L’arabica a glissé mardi jusqu’à 182,10 cents la livre, son plus bas niveau depuis six semaines.
« Les courtiers pensant qu’il y a suffisamment de pluies (dans les cultures caféières du Brésil) pour au moins stabiliser la situation et empêcher que les pertes soient plus importantes », a expliqué Jack Scoville, expert de Price Futures Group.
Les cours du café avaient fortement grimpé début octobre sur fond d’inquiétudes d’une nouvelle sécheresse au Brésil, alors que les cultures caféières ont déjà été durement affectées par une sécheresse historique au premier trimestre.
De son côté, le robusta a atteint vendredi à Londres son plus bas niveau depuis cinq semaines, à 2.000 dollars la tonne.
« Le Vietnam (deuxième producteur mondial de café, principalement de robusta, ndlr) s’attend à une très bonne récolte de robusta cette année et l’offre a augmenté sur les marchés mondiaux », a pointé M. Scoville.