Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’Afrique enregistre encore le coût d’Internet fixe le plus élevé au monde.

Sur le continent, il faut payer cinq fois plus pour obtenir 5 gigabits (5 Gb). Le prix des services Internet à haut débit représente 2,9% du revenu national brut (RNB) mensuel par habitant dans le monde, en Afrique, il est évalué à 14,8%.

La Broadband Commission, un organisme spécial de l’UIT, considère le prix d’Internet comme accessible s’il est égal ou inférieur à 2% du RNB.

Dans son rapport « The State of Broadband 2024 : Leveraging AI for Universal Connectivity » publié en juin 2024, la Broadband Commission indique que l’inaccessibilité du service en Afrique s’explique par le faible pouvoir d’achat. 

«Le manque de moyens financiers reste un obstacle majeur à l'accès à Internet, en particulier dans les économies à faible revenu. Un écart important persiste entre les économies à haut revenu et le reste du monde», indique le rapport, cité par wearetech.africa.

Au-delà du pouvoir d’achat sur le continent, cette cherté est également la conséquence de l’insuffisance d’infrastructures télécoms en Afrique qui contraint certains marchés à rentabiliser, à prix fort, le peu qui existe. 

«Les réseaux à large bande fixe sont très coûteux à déployer, à entretenir et à mettre à niveau, en fonction de la géographie et de l'extension du territoire à couvrir », indique l’UIT.

La Broadband Commission estime qu'il faut actuellement près de 100 milliards de dollars de fonds pour couvrir totalement le continent en Internet d’ici 2030.