Le président camerounais Paul Biya a obtenu l'approbation du Parlement pour reporter les élections législatives et locales à 2026.

Les députés du Rassemblement démocratique du peuple camerounais de Biya sont majoritaires à l'Assemblée nationale et ont voté en faveur du projet de loi visant à prolonger leur mandat d'un an jusqu'en mars 2026.

En conséquence, les élections législatives et municipales habituellement jumelées à celles-ci, auront lieu après le scrutin présidentiel de 2025.

Selon François Wakata Bolvine, ministre délégué à la présidence chargé des relations avec les assemblées,  ce report était nécessaire pour « alléger le calendrier électoral ».

Cette mesure pourrait, selon les partis d'opposition, rendre plus difficile leur capacité à se présenter à l'élection présidentielle de l'année prochaine.

Joshua Osih, député de l'opposition et président du parti du Front social-démocrate, a déclaré lors d'une conférence de presse que le report des élections était totalement antidémocratique.

« Les FDS y sont fermement opposés », a-t-il déclaré, cité par Reuters. Par ailleurs, de nombreux analystes politiques et observateurs internationaux surveillent cette décision de près, craignant qu'elle n'affecte l'équité des prochaines élections. Le report pourrait potentiellement favoriser le parti au pouvoir en perturbant la préparation des partis d'opposition.

La situation politique au Cameroun reste donc tendue, avec des débats animés sur l'avenir démocratique du pays.