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Maroc. Régulation énergétique impulsée par SM le Roi Mohammed VI : un levier stratégique de souveraineté et de développement

SM le Roi Mohammed VI
SM le Roi Mohammed VI
05/12/2024 à 17:02 , Mis à jour le 05/12/2024

D’éminents experts voient notamment en la réforme de l’Autorité nationale de Régulation de l’Électricité (ANRE), impulsée par le Souverain, un élément clé permettant au Maroc, en tant que pays ouvert au monde, de protéger sa souveraineté énergétique.

Par la nomination d’un nouveau président aux compétences avérées et reconnues et en élargissant le champ d’intervention de son organe institutionnel de régulation du secteur de l’énergie, le Maroc renforce sa vision, portée par SM le Roi Mohammed VI, visant à inclure la stratégie énergétique nationale dans une action globale, affirme à la MAP l’expert français des questions internationales, Guillaume Chaban Delmas.

Au-delà de la nomination d’une personnalité dotée d’une grande expérience en matière de gouvernance, le Maroc se donne les moyens aujourd’hui, à travers l’ANRE, de devenir un acteur régional majeur en matière d’énergies renouvelables, avec un outil de pilotage important de sa stratégie énergétique globale, Chaban Delmas.

Guillaume Chaban Delmas
Guillaume Chaban Delmas

Rappelant que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a depuis longtemps jeté les bases solides et pérennes de la transition énergétique du Royaume, l’expert français souligne que cet outil de pilotage, dans sa nouvelle configuration, est de nature à renforcer le rôle stratégique du Maroc, en tant que hub entre l’Europe, l’Afrique et le bassin atlantique, dans la redéfinition des chaînes d’approvisionnement mondiales.

Cette nouvelle gouvernance structurante du secteur de l’énergie ne manquera pas d’inciter les investissements étrangers, notamment ceux de la France dans les projets d’énergies renouvelables dans le Royaume, conclut-il. 

De son côté, Hicham Kasraoui voit en la réforme de l’ANRE, impulsée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, un signe concret d’une maturité nationale et institutionnelle sur les enjeux particuliers du secteur énergétique, souligne. Cet expert en stratégies de développement économique et énergétique, basé à Paris estime qu’au-delà de la nomination d’un nouveau président de cette autorité nationale, c’est surtout la nouvelle réforme du régulateur énergétique, impulsée par le Souverain, qui mérite une attention particulière.

Hicham Kasraoui
Hicham Kasraoui

L’analyste rappelle que l’énergie est souvent qualifiée de «colonne vertébrale» de l’économie car c’est d’une part un levier puissant de compétitivité industrielle et d’autre part un vecteur stratégique de souveraineté et d’influence.

À travers cette réforme, relève l’expert, «le Maroc confirme aujourd’hui qu’il est conscient de la centralité de la question énergétique pour son modèle de développement économique ».

Sur le plan international, décrypte-t-il, «le marché mondial de l’énergie connaît aujourd’hui et continuera de connaître dans les prochaines années des bouleversements majeurs dans le cadre de la transition énergétique en cours : plus d’innovations pour produire des énergies compétitives et bas carbone, plus de réglementation pour certifier l’origine renouvelable des énergies (les fameuses garanties d’origine), plus de technologies pour gérer les réseaux énergétiques intelligents (smart grids), plus d’enjeux financiers-climat avec l’introduction des crédits carbone dans les business plans des nouveaux projets énergétiques etc.

Au niveau national, souligne-t-il, «il est essentiel et structurant que le Maroc se dote d’un régulateur non seulement mature sur ces enjeux mais surtout capable de prendre de l’avance sur l’évolution du secteur et de préparer le cadre réglementaire propice à la réalisation des ambitions énergétiques du Royaume, tant sur le plan quantitatif que qualitatif».

L’un des points majeurs de la réforme impulsée par Sa Majesté le Roi, relève Hicham Kasmaoui, «est l’élargissement du périmètre de l’ANRE de la seule énergie électrique à toutes les formes de vecteurs énergétiques, qu’ils soient des électrons (électricité) ou des molécules (gaz, hydrogène). C’est là un signe concret d’une maturité nationale et institutionnelle sur les enjeux particuliers du secteur énergétique ».

Des signes, a-t-il ajouté, «que les opérateurs énergétiques mondiaux ne manqueront pas de capter, ce qui est de nature à les encourager davantage à poursuivre et à accélérer leurs investissements au Maroc renforçant ainsi son rôle de connecteur énergétique régional de premier plan».

Alfred Mignot des Campani abonde dans le même sens. Ce spécialiste des Économies africaines voit en cette réforme une nouvelle étape dans le processus de montée en puissance des énergies renouvelables (EnR) au Maroc, avec pour objectif de devenir un fournisseur-clé de l’Europe.

Alfred Mignot des Campani
Alfred Mignot des Campani

Dans une déclaration à la MAP, l’éditorialiste français qui dirige l’agence “AfricaPresse.Paris” note qu’à la faveur de la Vision Royale, le Royaume est aujourd’hui déjà une référence mondiale du secteur des EnR, avec des capacités installées renouvelables couvrant environ 40 % du mix électrique.

Rappelant les projets phares qui attestent de “la volonté du Maroc d’inscrire sa stratégie énergétique dans la pérennité” (parcs éoliens, MASEN, complexes solaires, hydrogène vert etc), le président du “Club Afrique de la Presse parisienne” a relevé que «cette immense ambition de renforcement de la production et d’ouverture internationale est le fruit de la vision stratégique de SM le Roi Mohammed VI», concrétisée aujourd’hui par la nomination d’un nouveau président de l’ANRE et la réforme de cette institution, en phase avec le niveau de maturité atteint par les secteurs de l’énergie dans le Royaume.