Une avenue de Bamako, la capitale du Mali, anciennement dénommée « Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest » (CEDEAO) a été rebaptisée avenue « Alliance des Etats du Sahel », selon un décret présidentiel rendu public mercredi.
A la faveur du même décret, pris dans le cadre d'un programme de dénomination des lieux publics à Bamako, plusieurs boulevards et avenues de la capitale malienne qui portaient des noms de personnalités françaises ont été rebaptisés de noms de figures historiques et politiques du Mali.
La place de la confédération des États du Sahel remplace la place du Sommet Afrique-France, sur la route de l'aéroport. Les rues Faidherbe, Brière de L'Isle, Archinard, des figures de l'administration coloniale française, deviennent les rues Mamadou Lamine Drame, Banzoumana Sissoko et El Hadj Cheick Oumar Tall. L'avenue Ruault prend, elle, le nom du capitaine Sékou Traoré.
Au total, ce sont près de 25 lieux, boulevards, avenues, rues, places publiques, établissements publics, qui sont rebaptisés.
Ces changements découlent de la volonté des autorités maliennes de rompre définitivement avec le passé colonial du pays et aussi avec la CEDEAO.
Le Mali, en compagnie du Burkina Faso et du Niger, a créé la Confédération « Alliance des Etats du Sahel » le 6 juillet 2024, après que ces trois pays se sont retirés « sans délai » de la CEDEAO le 28 janvier 2024.