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Ingérence. Le gouvernement malien accuse à nouveau le régime algérien de proximité avec les terroristes

Attaf, Chengriha-Tebboune et le président de transition malienne le colonel Assimi Goïta
Attaf, Chengriha-Tebboune et le président de transition malienne le colonel Assimi Goïta
Mamadou Ousmanne
02/01/2025 à 10:47 , Mis à jour le 02/01/2025

Le Mali condamne l’ingérence du régime algérien dans ses affaires intérieures et réaffirme les graves accusation déjà portées à l’encontre du régime algérien en janvier 2024.

Dans un communiqué publié le 1er janvier 2025, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali a vivement protesté contre les propos du ministre algérien des Affaires étrangères, , critiquant la stratégie malienne de lutte contre le terrorisme. 

Le gouvernement malien estime que les déclarations d’Ahmed Attaf constituent une nouvelle ingérence dans les affaires intérieures du Mali. Dans son communiqué de protestation, le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale réaffirme que la proximité et la complicité de l’Algérie avec les groupes terroristes ont aggravé les crises sécuritaires et humanitaires au Mali. Ces accusations ont été déjà portées contre l’Algérie dans un communiqué datant du 25 janvier 2024, dans lequel le Mali dénonçait déjà cette situation et annonçait la «fin, avec effet immédiat» de l'accord de paix d'Alger. 

Les autorités maliennes se défendent contre «l’ingérence algérienne» en soulignant les récents succès des Forces armées maliennes (FAMa) contre les groupes terroristes malgré «le soutien implicite de l’Algérie». 

Le gouvernement malien dénonce la tentative algérienne de déstabilisation à un moment où le Mali cherche à consolider sa souveraineté et sa sécurité. Il a aussi lancé un nouvel appel à l’Algérie à recentrer ses efforts sur ses propres défis internes, y compris ceux liés à la région kabyle. Il l’exhorte également à cesser d’utiliser la situation malienne comme un levier pour ses ambitions géopolitiques. 

Par ailleurs, le Mali réitère sa détermination à éradiquer le terrorisme sous toutes ses formes. Il insiste sur l’importance de la coopération avec ses alliés régionaux, notamment le Burkina Faso et le Niger, dans le cadre de la Confédération AES. Ce partenariat tripartite est présenté comme une alternative solide et indépendante pour contrer les menaces terroristes dans le Sahel.