En visite d’Etat en Angola, la présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, a annoncé, l’exemption de visa touristique pour les citoyens angolais souhaitant se rendre en Tanzanie.
« A la suite de la décision du gouvernement angolais d'exempter les Tanzaniens de visa touristique l'année dernière, j'ai informé ce matin mon cher frère de la décision du gouvernement tanzanien d'accorder la même exemption aux citoyens de la République d'Angola », a-t-elle déclaré. Elle a précisé que cette mesure devrait faciliter les échanges commerciaux, encourager les investissements et accroître les flux touristiques bilatéraux.
Le tourisme représente déjà 17% du PIB tanzanien et est le plus grand pourvoyeur d’emplois du pays. Cette ouverture pourrait ainsi permettre au pays de capter une part plus importante du marché touristique angolais. Pour l’Angola, cette exemption s’inscrit dans une stratégie plus large de suppression des barrières administratives, déjà appliquée à d’autres pays africains.
Au-delà du tourisme, cette dynamique s'inscrit dans une volonté partagée d’approfondir les relations économiques. Malgré une coopération historique entre les deux nations, les échanges commerciaux restent modestes, avoisinant les 3,5 millions de dollars par an, avec 490 000 dollars d’investissements angolais en Tanzanie, selon la présidente Hassan.
« Ces chiffres ne reflètent pas le véritable potentiel de nos relations, notamment dans les domaines où nos pays sont complémentaires », a-t-elle souligné.
Pour remédier à cette situation, un protocole d’accord a été signé entre le Centre tanzanien pour l’investissement (TIC) et l’Agence angolaise pour l’investissement privé et la promotion des exportations (AIPEX). Ce partenariat vise à mieux exploiter les cadres régionaux existants, tels que la zone de libre-échange de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Par ailleurs, les deux chefs d’Etat ont exprimé leur volonté de renforcer la coopération dans des secteurs stratégiques comme le pétrole et le gaz, avec pour objectif de créer des opportunités d’emploi et de dynamiser le développement économique des deux pays.