Le Parlement somalien approuve à l'unanimité l'instauration du suffrage universel direct et le passage à un régime présidentiel. Cela intervient malgré les critiques d'un ancien président qui dénonce « un processus illégal ».
La Commission électorale nationale indépendante de Somalie (NIEBC) a lancé, mardi à Mogadiscio, l’inscription des électeurs, marquant un pas historique vers les premières élections au suffrage universel direct dans le pays depuis plus de cinq décennies.
Dans un message sur X, le ministre de l’Information Daud Aweis a annoncé que les citoyens de Mogadiscio ont commencé à s’inscrire sur les listes électorales et à retirer leurs cartes d’électeurs, se félicitant d’une avancée significative vers le suffrage universel.
Saluant la coordination avec les autorités locales et les forces de sécurité, indispensable au bon déroulement des opérations, la NIEBC a exhorté les citoyens à participer massivement à cette nouvelle étape du processus démocratique.
«Nous sommes déterminés à garantir à chaque Somalien le droit de voter», a déclaré le président de la NIEBC, Abdikarim Ahmed Hassan, à l’occasion du lancement de l’opération dans le district de Shangani.
Le lancement de ce processus s’inscrit dans le cadre de la transition vers un nouveau système électoral basé sur le principe « une personne, une voix », approuvé par le gouvernement en août dernier.
Jusqu’ici, les élections somaliennes reposaient sur un mécanisme complexe dans lequel les assemblées des États ainsi que des délégués désignés par un large éventail de clans et sous-clans choisissaient les membres du Parlement, qui élisaient à leur tour le président.