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Jazzablanca 2024 : Zoom sur les moments forts

Paolo Nutini, UB40 et Kokoroko à l'œuvre
Paolo Nutini, UB40 et Kokoroko à l'œuvre
Pouvoirs d'Afrique
29/07/2024 à 09:43 , Mis à jour le 28/05/2025

Jazzablanca a tenu, encore une fois, toutes ses promesses. De nouveaux mémorables ont été offerts au public qui a répondu massivement à l’appel du jazz, à commencer par ceux offerts par le phénoménal Zucchero qu'il commente lui-même devant la caméra de nos collègues de L'Observateur du Maroc. 

Dans le cadre de sa tournée mondiale intitulée Overdose d’Amore, la légende vivante du rock blues Zucchero a offert samedi 8 juin 2024 sur la scène Casa Anfa un concert exceptionnel en clôture de la 17ème édition de Jazzablanca. Grand amoureux du Maroc, le chanteur italien a partagé avec nous son penchant pour la musique Gnaoua qu’il trouve « hypnotique, inspirante et sensuelle ».

Venus nombreux l’acclamer, les festivaliers ont vibré aux rythmes des titres éclectiques de la star italienne, comme Senza una dona, Baïla Morena, il volo, World, ainsi que des titres spécialement composés pour le festival.

Vous avez déjà joué au Maroc mais c’est la première fois que vous vous produisez à Jazzablanca. Quel est votre sentiment ?

Je suis toujours heureux de revenir au Maroc, j’adore le pays, les gens, …Ce n’est pas ma première fois au Maroc, et avec mon groupe, on a joué dans plusieurs autres festivals. Je venais souvent en vacances, surtout à Marrakech, Fès, Essaouira …C’est un endroit magnifique pour jouer de la musique et passer de bonnes vacances.

Votre tournée mondiale tire son titre de votre hit « Overdose d’Amore » extrait de votre album Oro Incenso & Birra (en français : Or, Encens et bière) en 1989. Pourquoi ce choix ?

En fait, c’est le 35ème anniversaire de mon album best-seller Oro Incenso & Birra. Et j’ai décidé de faire cette tournée pour le célébrer, et je pense qu'un des hits principaux de l'album « Overdose d’Amore » reflète exactement ce dont le monde a besoin aujourd’hui, surtout avec ce qui se passe en Europe et en Israël, … je pense que c’est le bon titre pour ce que nous vivons actuellement.

Vous avez œuvré pour plusieurs causes humanitaires (covid, pluie tropicale, apartheid, …). Est-ce que vous vous considérez comme un artiste engagé ?

Oui, on a fait énormément de choses cette année : on a fait Pavarotti and friends, on a collecté des fonds pour des hôpitaux au Guatemala, au Libéria, … On a œuvré pour construire des écoles musicales pour les enfants dans le monde, … J’ai collaboré avec Peter Gabriel contre l’apartheid, j’ai fait un hommage à Freddie Mercury à Londres pour le sida, … L’important c’est de s’assurer que l’argent va au bon endroit et de travailler avec des gens en qui en a confiance.

Vous pensez que l’Art peut changer les choses ?

Ça serait super, mais on n’a ni le pouvoir de changer les mentalités des politiciens, ni celui d’agir sur le plan économique, mais on peut avoir un impact sur les jeunes générations. Je pense que si le monde continue à être ce qu’il est aujourd’hui, ce serait la fin de l’humanité. La musique peut toucher nos cœurs et l'important c'est de vivre en paix et dans la sérénité.

Vous avez partagé la scène avec des légendes musicales comme Pavarotti, Ray Charles, B.B. King, Miles Davis. …Quels souvenirs gardez-vous de ces stars ? comment a été l’expérience avec Miles Davis par exemple ?

Chaque collaboration m’a touché profondément, ce sont de grands artistes, ils sont de grands humanitaires et en même temps, ils sont humbles. On a bien matché et pas uniquement au niveau musical, car j’ai encore des relations qui durent dans le temps, comme avec Sting, puisque je suis le parrain de sa fille, et aussi avec Paul Young, Eric Clapton, Bono… Miles Davis a été le premier avec qui j’ai collaboré, à l’époque, c’était un géant du Jazz et moi, j’étais à mes débuts, il ne me connaissait pas du tout, il avait écouté une de mes chansons à la radio et il avait décidé de jouer avec moi. On a alors enregistré le morceau à New York et c’était une expérience très spéciale et incroyable !

Vous avez longtemps été inspiré par des rythmes afro-américains. Connaissez-vous un peu la musique marocaine ?

J’adore la musique Gnaoua. La première fois que je suis venu ici, j’ai été impressionné par cette musique hypnotique que j’adore toujours d’ailleurs. J’aime les rythmes et les sensualités qui s’en dégagent, c’est tellement bien et tellement inspirant … et je sais que beaucoup d’artistes comme Jimmy Hendrix et les Rolling Stones ont été impressionnés et influencés par cette musique, ses rythmiques et son côté hypnotique.

En 2014, Marcus Miller avait fait une fusion incroyable avec Maalem Baqbou à Essaouira. Pensez-vous faire un jour une fusion avec un maâlem Gnaoui ?

Pourquoi pas, j’aimerais bien, j’aimerais passer plus de temps au Maroc et aller explorer et puiser dans les racines Gnaoua.

Quel est le secret derrière votre célèbre chapeau ?

Mon grand-père portait des chapeaux et il était très charismatique. Quand j’ai commencé à faire de la musique, je voulais lui ressembler et du coup, je me suis mis à porter des chapeaux, puis avec le temps, c’est devenu comme une évidence ; désormais, il fait partie de ma personnalité, je ne peux pas chanter sans. J’ai encore mes cheveux (rires), mais j’adore les chapeaux.

Une 2ème soirée imprégnée de magie et d'émotions

James Blunt, Candy Dulfer et Hind Ennaïra, Yussef Dayes, … la deuxième soirée de Jazzablanca a mis la diversité à l’honneur en compagnie d’un public toujours plus nombreux et ébloui par la performance des artistes.

Fusions, surprises et partages étaient au rendez-vous pour cette deuxième soirée de la 17ème édition de Jazzablanca. A Anfa Park comme sur la Place des Nations Unies, l’engouement constaté à l’ouverture du festival a été confirmé par la présence d’un public aux yeux pleins d’étoiles, entraîné tout au long de la soirée par le magnétisme des artistes présents et le cadre unique du festival.

Aussi bien influencé par les rythmes sénégalais que par le grime britannique, le batteur Yussef Dayes a fait vibrer la Scène 21 avec une fraîcheur et une créativité que son public lui connaît bien.

Casa Anfa a été le théâtre d'une performance surprenante qui a mis en lumière les talents conjugués de la saxophoniste néerlandaise Candy Dulfer et de la jeune maâlema marocaine Hind Ennaïra. Ces deux musiciennes ont su émouvoir le public et illustrer le pouvoir fédérateur de la musique. En maîtrisant des instruments souvent joués par des hommes, elles ont prouvé avec éclat que les différences de genre n'ont plus de place dans le monde musical.

Réputé pour son style folk-pop distinctif et sa voix caractéristique de falsetto, le chanteur James Blunt a ensuite pris la scène, réunissant le public de Jazzablanca pour un moment de communion unique. Avec ses célèbres belles ballades romantiques (« You’re Beautiful » et « Goodbye My Lover »), l'artiste britannique a captivé ses fans venus nombreux. Sa voix puissante a résonné à Anfa Park et a fait vibrer un public ébloui.

A la place des Nations-Unies, La scène Nouveau Souffle by Société Générale, lieu de découverte du meilleur de la jeune scène musicale marocaine, a été animée en première partie par le groupe Folk Spirit, tout droit venu de Aït Ben Haddou, avec ses fusions de folk et de Gnawa.

Adepte de blues, de jazz et de rock, la formation Tarwa N-Tiniri a clamé haut et fort son identité amazighe à travers ses paroles aussi poétiques qu’engagées.

La soirée de clôture de Jazzablanca a été le 3ème acte d’une édition réussie, confirmant le succès pérenne d’un festival fédérateur et créateur d’émotions. Avec une programmation intergénérationnelle et des artistes talentueux, cette 17ème édition marque une nouvelle étape dans la maturité du festival.

Tout au long des trois soirées à guichet fermé, Anfa Park et la Place des Nations-Unies ont retrouvé l’accueil chaleureux de leur public désireux de s’évader au rythme de propositions musicales audacieuses, à travers l’expérience Jazzablanca.

La troisième soirée du festival a démarré dès 17h30 avec le duo Sarah & Ismaël. L’occasion pour le public de découvrir deux musiciens marocains passionnés, qui manient avec brio la complexité du patrimoine musical national. Le public avait ensuite rendez-vous avec le batteur américain Makaya McCraven, pour un concert qui redéfinit le champ musical du jazz contemporain.

Sur la Scène Casa Anfa, le groupe Kaleo a fait la rencontre d’un public passionné, venu chanter en chœur. La formation folk rock islandaise s’est produite le samedi soir pour la première fois au Maroc. Arborant le maillot des Lions de l’Atlas, le leader du groupe Jökull Júlíusson a offert des moments impressionnants durant lesquels l’artiste et ses fans ont pleinement épousé l’esprit du festival.

Le clap de fin à Anfa Park a été donné par le légendaire chanteur italien Zucchero. En retraçant le meilleur de ses 40 ans de carrière, Zucchero a réalisé un concert de clôture qui a ravi les nostalgiques.

Sur la Place des Nations-Unies, la scène “Nouveau Souffle by Société Générale” a laissé place à Saad Tiouly et au groupe Snitra, qui ont délivré deux formidables performances imprégnées de sonorités marocaines. Saad Tiouly et son guembri ont voyagé dans la richesse du registre gnaoua, avant de laisser place à Snitra et son cocktail d’inspirations musicales marocaines.

Au cœur d'Anfa Park et du quartier financier de Casablanca, Jazzablanca est un “boutique festival” qui se distingue par son souci du détail et son organisation qui répond aux standards internationaux.

Jazzablanca 2024 : une 2ème soirée imprégnée de magie et d'émotions

James Blunt, Candy Dulfer et Hind Ennaïra, Yussef Dayes, … la deuxième soirée de Jazzablanca a mis la diversité à l’honneur en compagnie d’un public toujours plus nombreux et ébloui par la performance des artistes.

Fusions, surprises et partages étaient au rendez-vous pour cette deuxième soirée de la 17ème édition de Jazzablanca. A Anfa Park comme sur la Place des Nations Unies, l’engouement constaté à l’ouverture du festival a été confirmé par la présence d’un public aux yeux pleins d’étoiles, entraîné tout au long de la soirée par le magnétisme des artistes présents et le cadre unique du festival.

Aussi bien influencé par les rythmes sénégalais que par le grime britannique, le batteur Yussef Dayes a fait vibrer la Scène 21 avec une fraîcheur et une créativité que son public lui connaît bien.

Casa Anfa a été le théâtre d'une performance surprenante qui a mis en lumière les talents conjugués de la saxophoniste néerlandaise Candy Dulfer et de la jeune maâlema marocaine Hind Ennaïra. Ces deux musiciennes ont su émouvoir le public et illustrer le pouvoir fédérateur de la musique. En maîtrisant des instruments souvent joués par des hommes, elles ont prouvé avec éclat que les différences de genre n'ont plus de place dans le monde musical.

Réputé pour son style folk-pop distinctif et sa voix caractéristique de falsetto, le chanteur James Blunt a ensuite pris la scène, réunissant le public de Jazzablanca pour un moment de communion unique. Avec ses célèbres belles ballades romantiques (« You’re Beautiful » et « Goodbye My Lover »), l'artiste britannique a captivé ses fans venus nombreux. Sa voix puissante a résonné à Anfa Park et a fait vibrer un public ébloui.

A la place des Nations-Unies, La scène Nouveau Souffle by Société Générale, lieu de découverte du meilleur de la jeune scène musicale marocaine, a été animée en première partie par le groupe Folk Spirit, tout droit venu de Aït Ben Haddou, avec ses fusions de folk et de Gnawa.

Adepte de blues, de jazz et de rock, la formation Tarwa N-Tiniri a clamé haut et fort son identité amazighe à travers ses paroles aussi poétiques qu’engagées.

UB40 et Paolo Nutini mettent le feu à la scène Casa Anfa

Du Jazz-afrobeat au rock, en passant par le reggae pop, différents genres musicaux ont été au rendez-vous jeudi à Anfa Park, pour lever le rideau sur la 17ème édition de Jazzablanca.

Affichant “sold out”, Jazzablanca a fait son retour, ce jeudi 6 juin 2024, à Anfa Park pour sa 17ème édition. Sur la Scène 21, le collectif Kokoroko a ouvert le bal sur des rythmes de jazz et d’afrobeat. La scène Casa Anfa a été marquée par les performances magistrales du groupe britannique UB40 et de Paolo Nutini, prodige écossais de la pop.

Sur la Place des Nations Unies, la scène Nouveau Souffle by Société Générale a accueilli Anass Oublaid ft. Raw Rhythm et The Leïla, deux formations venues célébrer la richesse du patrimoine musical marocain.

Extase musicale dès le premier jour

Le coup d’envoi donné par le groupe Kokoroko et l’iconique UB40 suivi de l’écossais Paolo Nutini, a été grandiose. Dans un cadre chaleureusement aéré, les sons résonnaient en plein air dans la Scène 21. Le public a pu découvrir une pépite du jazz londonien Kokoroko, qui l’a plongé dans un voyage musical immersif. Dirigés par la trompettiste Sheila Maurice-Grey, les huit musiciens ont fusionné les influences londoniennes à leurs origines africaines, pour créer un jazz imprégné d’afrobeat et de hip-hop, façonnant un son évocateur qui captive l’âme. Subjugués par les performances du groupe, les mélomanes casablancais se sont, ainsi, laissés emporter par ce style apaisant, relaxant et dépaysant des notes jazzy de la formation.

Nouri par l'énergie du public, Kokoroko a transmis à son tour la joie et la nostalgie de sa section des cuivres. En symbiose, l’interaction a été à son apogée.

Le groupe mythique britannique UB40, qui a été suivi par le prodige écossais de la pop Paolo Nutini a, pour, sa part, fait vibrer les Casablancais. Légende du reggae pop, le groupe a prolongé l’aventure musicale avec des tubes intemporels tels que « Kingston Town », « I can’t help falling in love with you », « I’ll be your baby tonight », ou encore l’incontournable « Red red wine ». Avec plus de 100 millions d’exemplaires vendus et plus de 50 singles classés au sommet des charts britanniques, les membres d'UB40 ont, d’ailleurs, séduit des millions de personnes à travers le monde. Leur reggae sans complexes, leur ska des années 60 et leur rocksteady jamaïcain ont marqué l’histoire de la musique pendant plus de quatre décennies.

Devant plusieurs fans venus l’acclamer, le guitariste d’UB40 Robin Campbell a exprimé son immense joie de prendre part au festival casablancais, en précisant que c’est sa première visite au Royaume.

De jeunes talents marocains enflamment la scène "Nouveau Souffle"

Des talents prometteurs de la scène marocaine ont également été au rendez-vous à la Place des Nations Unies. Pour les nouvelles explorations musicales, cette édition a prévu une scène gracieusement ouverte au public et dédiée à promouvoir l’originalité des artistes et musiciens émergents, notamment du Maroc. Baptisée "Nouveau Souffle" by Société Générale, la scène s’est enflammée sous le signe du rock maghrébin. Réputée pour sa voix envoûtante, The Leila a ouvert le bal avec un mélange harmonieux de différents styles musicaux inspirés de sa région natale, Oujda, que la chanteuse et musicienne marie avec grâce et légèreté à ses influences rock et world music. Elle a été suivie du groupe formé par le chanteur Anass Oublaïd et le groupe de rock Raw Rhythm. Maîtrisant l’art du groove et de l’improvisation, Anass Oublaïd & Raw Rhythm ont proposé un mélange de jazz, de funk et de soul, mettant en valeur des performances instrumentales virtuoses et des compositions inspirées.