La Chambre des représentants du peuple, chambre basse du Parlement éthiopien, a adopté une nouvelle proclamation interdisant l’utilisation des sacs plastiques à usage unique dans tout le pays.
En Éthiopie, un nouveau texte législatif, axé sur la gestion et l’élimination des déchets secs, prévoit des amendes allant de 2.000 à 5.000 birrs pour toute personne trouvée en possession de sacs plastiques à usage unique.
Les sanctions sont plus sévères pour les fabricants, importateurs, distributeurs, commerçants et points de vente, qui s’exposent à des amendes comprises entre 50.000 et 200.000 birrs, voire à des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans.
Cependant, plusieurs députés ont exprimé des réserves. Certains s’inquiètent de la formulation jugée ambiguë du texte, notamment en ce qui concerne la pénalisation des simples détenteurs de sacs plastiques. D’autres redoutent un impact négatif sur les populations à faibles revenus, qui dépendent encore largement de ce type de produits.
En réponse, le Dr Awoke Amzaye, vice-président du Comité permanent de l’eau, de l’irrigation, des basses terres et du développement environnemental, a défendu la mesure. Il a rappelé que les sacs plastiques mettent plus d’un siècle à se dégrader et que les conséquences environnementales justifient pleinement la sévérité des sanctions.
«Même si l’amende atteignait 20.000 ou 30.000 birrs, cela vaudrait la peine pour préserver notre pays », a-t-il affirmé.
Une vaste campagne nationale de sensibilisation débutera jeudi afin d’informer la population sur les détails de cette nouvelle réglementation et ses justifications écologiques.
Il a par ailleurs été précisé que cette interdiction ne s’applique pas aux objets en plastique épais, aux récipients d’eau ni aux chaussures en plastique.