La visite du chef d’État-Major algérien, Saïd Chengriha au Rwanda est une bombe. Explications.

 

À un moment où la République du Congo (RDC) multipliaient les protestations en se plaignant de subir des agressions répétées à l’Est par le M23 en accusant le Rwanda de complicité, l’Algérie a irrité les autorités congolaises en envoyant à Kigali son chef d’Etat-Major, Saïd Chengriha, en visite officiel. 

Kinshasa a perçu le choix de ce personnage galonné comme une nouvelle agression. En réaction, le chef de la diplomatie congolaise, Christophe lutundula a convoqué, le 26 février, en urgence l'ambassadeur de l'Algérie en RDC. Surtout que Saïd Chengriha a promis aux Rwandais une collaboration et du soutien militaire. 

Les autorités congolaises exigent des explications qu’ils n’ont pas encore obtenues, l’ambassadeur algérien s’étant limité à exprimer ses regrets. Une telle déclaration diplomatique montre, selon certains diplomates qui connaissent bien les arcanes du Palais d’El Mouradia, qu’il s’agit d’une grave erreur commise par l’armée algérienne que le ministère des Affaires algériens tente de corriger. Selon ces mêmes sources, le regret diplomatique exprimé par Alger est la preuve que l’armée algérienne joue solo. Elle devient, de ce fait, plus nuisible que jamais pour l’unité africaine tant espérée, commentent des diplomates.