Après avoir empoigné un supporter qui l’insultait depuis la tribune, le joueur sénégalais de Rayo Majadahonda, Cheikh Sarr a écopé de deux matchs de suspension. Cette décision ne passe pas.
La sanction de Cheikh Sarr, qui évolue au sein du club espagnol de 3e division Rayo Majadahonda, a provoqué la colère des coéquipiers du joueur et de nombreux supporters.
Même s’il a reçu le large soutien de l’opinion publique, le joueur sénégalis a été puni par la Fédération espagnole de football après une altercation avec un supporter adverse qui proférait des insultes racistes à son encontre.
L'incident est survenu suite à la sortie de Sarr sur carton rouge lors de la rencontre à l'extérieur de son équipe avec Sestao. En rejoignant les vestiaires, il avait reçu une salve d'insultes racistes de la part d'un supporter. Hors de lui, le joueur voulait se faire justice lui-même et a sauté dans les tribunes pour s'expliquer avec le supporter qui l'avait insulté à plusieurs reprises durant le match.
L'agression verbale était tellement violente que les coéquipiers de Sarr avaient fait le choix de rentrer au vestiaire pour le soutenir. Le club avait par la suite dénoncé des «insultes racistes inacceptables ».
Le match s'étant arrêté dès la 87ème minute, la Fédération espagnole donna la victoire au Sestao River par 3 à 0.
Par ailleurs, la Fédération espagnole de football a reconnu dans sa décision que Cheikh Sarr avait été «gravement offensé», mais a estimé qu’il n’aurait pas dû réagir comme il l'avait fait et devait plutôt «utiliser les voies de recours en vigueur».
Elle précise également avoir noté que les chants racistes d’une partie des supporters de Sestao avaient commencé plus tôt dans la partie et que le joueur aurait dû les signaler à ce moment-là.
De son côté, l’équipe de Sestao a été sanctionnée de deux rencontres à huis clos et 6000 euros d’amende.
Le joueur sénégalais a déclaré, lors d’une conférence de presse, que ce qu’il avait subi «était quelque chose d’horrible, quelque chose que je ne pouvais pas supporter, d’une grande tristesse», avant d'ajouter que « si cela m'arrive à nouveau, je ne réagirai pas comme je l'ai fait et je saurai comment me comporter».
