Le président tunisien Kaïs Saied a fixé la date de l'élection présidentielle au 6 octobre. Cette annonce a été accueillie en Tunisie sans le moindre enthousiasme, certains candidats potentiels ayant été évincés d'office.
Élu président en 2019, Kaïs Saied n'a pas officiellement annoncé sa candidature mais a déclaré l'année dernière qu'il ne céderait pas le pouvoir. Maintenant qu'il a annoncé la présidentielle pour le 6 octobre, il pourrait briguer un second mandat, en l'absence de ses principaux concurrents qui sont poursuivis en justice.
L'opposition affirme que des élections justes et crédibles ne peuvent avoir lieu que si les hommes politiques emprisonnés sont libérés et si les médias sont autorisés à faire leur travail sans pression du gouvernement, rapporte Reuters.
Parmi les autres candidats : Abir Moussi, leader du Parti constitutionnel libre et candidate de premier plan, selon les sondages. Sauf qu'elle est en prison depuis l'année dernière, accusée d'atteinte à la sécurité publique.
D'autres candidats, dont Safi Saeed, Lotfi Maraihi, Nizar Chaari et Abd Ellatif Mekki, sont poursuivis pour des crimes présumés tels que fraude et blanchiment d'argent.
Mondher Znaidi, un candidat résidant en France, est également poursuivi pour suspicion de corruption financière.