Dès sa prise de fonction, le nouveau chef du gouvernement malien a tracé les grandes lignes d’un mandat axé sur la défense, les réformes et l’unité nationale.
Le Mali s’engage dans une nouvelle étape de sa Transition avec la nomination du Général Abdoulaye Maïga au poste de Premier ministre. Dans son premier discours, le nouveau chef du gouvernement a exprimé sa gratitude au Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, tout en définissant les priorités qui guideront son action.
Lors du Conseil des ministres inaugural, la lettre de cadrage remise par le Chef de l’État a fixé les grandes orientations pour le gouvernement. La sécurité nationale se pose en tête des priorités, avec l’ambition de renforcer les capacités de défense afin de préserver les acquis territoriaux et d’assurer la stabilité face aux défis persistants. Dans le même élan, la poursuite des réformes politiques et institutionnelles s’avère cruciale pour consolider l’État de droit, renforcer le secteur judiciaire et éradiquer la corruption, des fléaux qui freinent la modernisation du pays.
Par ailleurs, une attention particulière sera accordée à la relance économique, avec pour objectif d’assurer la satisfaction des besoins essentiels des populations. Cette ambition inclut également des mesures pour améliorer le système éducatif, créer des opportunités d’emploi, notamment pour les jeunes, et garantir une couverture sanitaire élargie accompagnée de politiques de solidarité nationale. Le climat social, marqué par des tensions récurrentes, devra également être apaisé par un dialogue inclusif et une réponse adaptée aux attentes des citoyens.
Sur le plan diplomatique, le renforcement des relations avec des partenaires respectueux de la souveraineté malienne figure en bonne place. Le gouvernement entend œuvrer à la défense des intérêts nationaux tout en assurant une protection accrue des Maliens résidant à l’étranger. Dans le cadre de cette dynamique, la mise en œuvre de la feuille de route de la Confédération des États du Sahel (AES) sera une priorité stratégique pour affirmer le rôle du Mali sur la scène régionale. Enfin, le succès de la Transition repose sur l’organisation d’élections transparentes et apaisées, condition sine qua non pour rétablir l’ordre constitutionnel.
Abdoulaye Maïga a également souligné l’importance de préserver la souveraineté malienne en s’appuyant sur trois principes fondamentaux établis par le Président Goïta : le respect de l’indépendance du Mali, des choix stratégiques et des partenaires, ainsi que la défense des intérêts vitaux du peuple. Tout en affirmant sa volonté d’améliorer les conditions de vie des Maliens, le Premier ministre a précisé que les arbitrages budgétaires donneront la priorité à la sécurité, même si cela peut entraîner des retards dans d’autres projets.
Fidèle aux engagements de sobriété financière pris par la Transition, Abdoulaye Maïga a annoncé des mesures pour réduire le train de vie de l’État. Il a salué les initiatives du Président Goïta, qui consacre les deux tiers de ses fonds de souveraineté à des œuvres sociales, et a déclaré vouloir suivre cet exemple en allouant également une large part de ses propres fonds à ces actions de bienfaisance.
Le Premier ministre a enfin lancé un appel à l’unité nationale, condition essentielle pour la réussite de cette Transition. « Plus qu’une vision, la réalisation du « Mali-Kura » (refondation systémique) est un prérequis, sans lequel nos efforts risqueront d’être vains », a-t-il affirmé, rappelant que les divisions internes ne servent que les intérêts des adversaires du Mali. Il a appelé tous les citoyens, sans distinction, à se mobiliser autour de cette ambition collective.
Avec une ligne directrice claire et un engagement sans faille, le Général Abdoulaye Maïga entend inscrire son mandat dans la continuité des actions initiées par le Président de la Transition. Comme il l’a conclu avec conviction : « Ensemble, nous ferons le « Mali-Kura ».
