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Retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Cedeao et celle-ci veut négocier

AES
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Mamadou Ousmanne
28/01/2024 à 23:21 , Mis à jour le 29/01/2024

Les gouvernements du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont annoncé, dimanche 28 janvier, le retrait "sans délai" de leur pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) qui pousse à la négociation pour «une solution».


Les dirigeants du Burkina Faso, du Mali et du Niger, fondateurs de l'Alliance des États du Sahel, ont annoncé, dimanche, leur décision «en toute souveraineté» de se retirer «sans délai» de la Cedeao. Dans leur communiqué d’annonce conjoint, les trois Etats sahéliens affirment qu’en prenant cette décision ils prennent «toutes leurs responsabilités devant l'histoire» et répondent «aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations»

En réaction et en attendant «la notification formelle et directe», la Cedao a affirmé dans un communiqué que les trois pays sont «des membres importants de la Communauté» et qu’elle «reste engagée à trouver une solution négociée à l'impasse politique» créée par l'annonce de leur retrait. La rupture annoncée a été bien accueillie notamment à Niamey où des centaines de personnes se sont rassemblées pour exprimer leur approbation et leur soutien. Des pancartes anti-Cedeao, ont été brandies.

 

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«Nous sommes ici pour manifester notre joie après l'annonce de la sortie des trois pays de la Cédéao, nous salons le courage de nos trois dirigeants qui montrent de quoi ils sont capables face à la Cédéao», a dit Hassane Gado, jeune manifestant. Pour rappel, face aux changements à la tête du Burkina Faso, du Mali et du Niger, la Cedeao avait pris de lourdes sanctions contre le Mali et le Niger, avant de les alléger. Ses organes décisionnaires avaient suspendu leur adhésion à cette Communauté et sont allés jusqu'à menacer de recourir à la force. Les gouvernements de transition des trois pays n’ont eu alors de cesse de dénoncer l'instrumentalisation faite selon eux de la Cedeao par la France et leur retrait est le dernier acte de rupture en date.