Le Togo devrait mobiliser près de 14 milliards de dollars d’ici 2050 pour faire face aux effets du changement climatique, selon un récent rapport de la Banque mondiale.
D’ici à 2035, les besoins en investissements climatiques sont évalués à 6,2 % du PIB par an, puis à 4,1% entre 2035 et 2050, représentant une pression considérable sur les finances publiques togolaises, dans un contexte de rareté des ressources budgétaires, explique la BM dans son rapport consacré aux trajectoires de développement résilient au climat.
Environ 40 % de ces investissements devraient cibler les efforts de l’adaptation (protection des côtes, agriculture, ressources en eau, santé), tandis que 60 % seraient alloués à l’atténuation (énergies renouvelables, efficacité énergétique, mobilité durable), précise la BM, notant que l’exposition du Togo aux risques climatiques, notamment, les inondations, la sécheresse et l’élévation du niveau de la mer menace directement ses perspectives de croissance et la sécurité alimentaire.
«Le changement climatique affecte déjà la population togolaise, avec des vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses, des pluies imprévisibles et une érosion côtière croissante qui perturbent les moyens de subsistance et l’activité économique », relève le rapport.
Face à l’ampleur des besoins, le rapport recommande plusieurs approches, notamment une mobilisation urgente de financements publics, mais surtout privés, en s’appuyant sur des mécanismes innovants comme les obligations vertes, les garanties climatiques ou les partenariats public-privé.
La BM souligne également l’importance d’une gouvernance renforcée, d’un cadre réglementaire incitatif, et d’une meilleure planification intersectorielle.
À défaut d’actions coordonnées, les coûts économiques et sociaux du changement climatique pourraient représenter « un frein durable au développement du pays ».
Le Togo s’est récemment doté d’un cadre de financement durable pour attirer des investissements alignés sur les objectifs de développement durable (ODD).