Présente au Salon International de l’Agriculture au Maroc, l’Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC) déploie un dispositif complet d’accompagnement des agriculteurs. Au cœur du pôle institutionnel, ses experts offrent des services concrets pour renforcer la sécurisation foncière, simplifier les démarches et promouvoir l’innovation. Une proximité pensée pour répondre aux enjeux du monde rural.

Au cœur du pôle institutionnel du SIAM, le stand de l’ANCFCC ne désemplit pas. Experts techniques et agents de terrain sont mobilisés pour accompagner les visiteurs dans leurs démarches liées à l’immatriculation foncière, aux mises à jour cadastrales et à la digitalisation des services.

Dans un contexte où la sécurisation foncière est devenue un levier stratégique de développement, l’Agence est au rendez-vous pour renforcer son lien avec les citoyens, en l'occurrence les agriculteurs, et présenter ses dispositifs de proximité.

Présente sur place, Lamya Aakri, responsable de la communication et de la coopération au sein de l’agence, résume la philosophie de l’institution : « Nous voulons offrir un service public de proximité, compréhensible et réactif ». Une proximité qui se traduit par un accompagnement direct et personnalisé.

L’objectif, selon elle, est de répondre directement aux questions des citoyens, mais aussi de prévenir les litiges en diffusant une culture juridique foncière claire, fondée sur la transparence des procédures, des étapes et des tarifs.

 

Outil clé : l’IFR

Le dispositif d’immatriculation foncière d’ensemble (IFR), gratuit dans les zones rurales, constitue l’un des piliers de l’action de l’ANCFCC. Il permet une immatriculation massive, sécurisée et encadrée des terres rurales, avec à la clé une meilleure valorisation foncière. À ce jour, 334 communes ont été couvertes, représentant une superficie de 2,6 millions d’hectares répartis sur l’ensemble du territoire. Et la dynamique se poursuit : en 2025, un appel d’offres couvrira 29 nouvelles communes, soit environ 270.000 hectares supplémentaires.

En parallèle, l’ANCFCC pilote plusieurs projets stratégiques en partenariat avec les principales institutions foncières. Elle prévoit ainsi l’immatriculation de 250.000 hectares par an du domaine forestier sur les trois prochaines années, après avoir sécurisé 6,6 millions d’hectares à ce jour. Un autre chantier majeur concerne les terres collectives : 600.000 hectares par an sont traités avec le ministère de l’Intérieur, s’ajoutant aux 5,6 millions d’hectares déjà immatriculés.

Enfin, en coordination avec la Direction des domaines de l’État, 400.000 hectares par an sont enregistrés, après un premier bilan de 1,9 million d’hectares entre 2019 et 2024. L’agence met aussi en avant ses outils technologiques de dernière génération : cartographie numérique, plateformes interactives, géolocalisation, services en ligne pour le dépôt et le suivi des dossiers. « Tout est pensé pour faciliter l’accès aux données foncières, raccourcir les délais de traitement et renforcer la transparence », explique Lamya Aakri. Et de conclure : « Nous misons sur l’innovation pour améliorer l’accès à l’information et simplifier les démarches. »