Les résultats d’une enquête Afrobarometer, publiés à l’occasion de la Journée de la Terre, révèlent que « la plupart des Africains qui sont au courant des changements climatiques disent que ceux-ci aggravent leur vie».
Menée dans 28 pays africains, une nouvelle enquête d’Afrobarometer indique que les populations africaines demandent à leurs gouvernements et aux pays riches de prendre l’initiative de réduire leurs impacts en matière d’empreinte carbone.
« Près de six citoyens sur 10 (58%) déclarent avoir entendu parler des changements climatiques », avec une sensibilisation particulièrement forte à Maurice (83%), au Gabon (79%) et au Malawi (77%), mais bien plus faible au Nigeria (27%) et en Tunisie (37%), souligne l’agence de presse africaine.
Parmi ceux qui connaissent le phénomène, « environ deux tiers (65%) pensent que la principale cause des changements climatiques est l’activité humaine », et « huit personnes sur 10 (80%) estiment qu’elles rendent la vie pire dans leur pays », dont près de la moitié (49%) qui jugent qu’elles la rendent « beaucoup pire ».
Quant à la responsabilité de la lutte contre le changement climatique, « près de quatre personnes sur 10 (38%) estiment qu’elle incombe au gouvernement de leur pays », tandis qu’un quart des répondants « se tournent plutôt vers les pays riches ou développés ». Une part notable (19%) estime que cette tâche revient aux citoyens ordinaires.
Pour faire face à la dégradation environnementale, « de larges majorités approuvent les investissements dans des infrastructures résilientes aux changements climatiques (82%) », ainsi qu’« une pression accrue sur les pays riches pour qu’ils fournissent davantage d’aide climatique (77%) ». Une proportion significative (68%) soutient également « un financement accru pour l’énergie éolienne et solaire afin de produire de l’électricité, même si cela augmente le prix ».
Afrobarometer, qui a lancé son dixième round d’enquêtes en janvier 2024, est un réseau panafricain indépendant spécialisé dans les sondages sur la démocratie, la gouvernance et la qualité de vie. Les données sont recueillies à travers des entretiens en face à face, dans la langue de choix du répondant, avec des marges d’erreur de /-2 à /-3 points de pourcentage.
