La police bissau-guinéenne a démantelé un réseau de trafic de passeports au sein du ministère de l’Intérieur. Trois responsables, suspectés d'être impliqués dans cette affaire, ont été arrêtés.
«A ce stade des enquêtes, nous avons mis la main sur 41 personnes portant des passeports (illicites) de Guinée-Bissau », annonce le ministre de l’Intérieur en Guinée-Bissau. Botche Candé précise que parmi ces personnes il y a des Camerounais, des Guinéens, des Nigérians et des Sénégalais. "Ils pourraient, pour certains, être accusés de crime", a-t-il menacé ajoutant que trois fonctionnaires de son ministère ont été arrêtés.
«Le travail est orienté vers les bureaux où sont établies les pièces d’état civil », a ajouté le responsable.
Selon Braima Tcham, chef de cabinet de Botche Condé, ce trafic est en cours depuis 2022 et plus de 500 passeports ont été attribués.
Les personnes mises en cause attribuaient des extraits de naissance aux candidats contre le versement d’une somme d’environ 400.000 FCFA, selon des informations publiées par des médias locaux.
Le ministère de l’Intérieur a ouvert ce dossier suite à l'alerte donnée par des agents aéroportuaires. Tout est parti de ce constat : certains bénéficiaires d'un passeport de la Guinée-Bissau ne parlaient pas un mot des langues du pays.
