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Afrique du Sud. L’opposition torpille l’ANC

Nqabayomzi Kwankwa
Nqabayomzi Kwankwa
Mamadou Ousmanne
11/03/2024 à 17:55 , Mis à jour le 11/03/2024

L’Afrique du Sud organisera ses élections générales le 29 mai 2024 à un moment où l’ANC se trouve usé par ses trois décennies au pouvoir. Pour le détrôner, l’opposition base toute sa campagne sur les échecs du parti historique de Mandela.

Nqabayomzi Kwankwa, du Mouvement démocratique uni (UDM), comme les autres partis de l’opposition ne manque pas d’arguments pour descendre le parti au pouvoir.  «L’ANC n’a pas su faire en 30 ans, ce que d’autres pays ont fait en 20 avec des moyens moindres», martèle-t-il en commentant le fameux SONA qui renvoie en Afrique du Sud  au "State of the Nation Address" (Adresse à la Nation), qui est un discours annuel prononcé par le Président sud-africain dans une session parlementaire conjointe.

Pour contrecarrer ses détracteurs, le pouvoir sud-africain a sorti récemment une nouvelle version du projet de loi électorale dont certaines dispositions risquent de priver les partis de l’opposition du financement attendu de l’État.

Ce nouveau texte, qui sera examiné mardi par l'Assemblée nationale sudafricaine, modifie la formule selon laquelle les partis politiques représentés au gouvernement reçoivent un financement de l'État, donnant au Président la prérogative de déterminer le seuil des dons aux partis.

Présenté au Parlement en décembre dernier, le projet de loi prévoit également que les candidats indépendants doivent déclarer leurs sources de financement.

Le chef du groupe parlementaire de l’Inkata Freedom Party (IFP), Narend Sing, a déclaré qu'il y aura indubitablement une action en justice si le projet de loi est adopté, ce qui aura éventuellement un impact sur les prochaines élections.

Pour sa part, Nqabayomzi Kwankwa, du Mouvement démocratique uni (UDM), a souligné que si le Congrès national africain (ANC au pouvoir) n'est pas disposé à entendre diverses opinions sur la question, il est prêt à porter l'affaire devant les tribunaux.

Les élections générales s’annoncent donc chaud bouillantes en Afrique du Sud surtout qu’elles pourraient mettre fin à la longue hégémonie de l'ANC, parti historique qui a dirigé le pays depuis les premières élections démocratiques en 1994.

À la veille des élections générales, plusieurs sondages réalisés ont montré que la cote de popularité de l’ANC est en chute libre, pointant du doigt la crise de l’électricité, le coût de la vie, le chômage endémique et la corruption comme étant les facteurs les plus importants qui jettent une ombre sur les chances du parti historique du pays de conserver le pouvoir.

Le dernier mot appartiendra aux électeurs inscrits sur les listes électorales (plus de 27 millions) qui sont appelés à se rendre aux urnes le 29 mai pour renouveler leur Parlement, qui désignera à son tour le prochain chef de l’État.