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COP29. Paroles, paroles, paroles...

Sultan Ahmed Al Jaber passant le relais à Mukhtar Babayev
Sultan Ahmed Al Jaber passant le relais à Mukhtar Babayev
12/11/2024 à 10:55 , Mis à jour le 12/11/2024

La COP29 a été lancée à Bakou sous le signe de l'indignation. Mukhtar Babayev, ministre azerbaïdjanais de l’Écologie et président de la conférence, a lancé un avertissement sans équivoque dès l'ouverture: « Collègues, nous sommes sur le chemin de la ruine. »


Le message du président de la COP29, le ministre azerbaïdjanais de l'Écologie, Mukhtar Babayev, est clair : le changement climatique n’est plus une menace lointaine, mais une crise immédiate qui impacte des vies partout dans le monde.

Rappelant les récentes inondations en Espagne, les feux de forêt en Australie, la montée des eaux dans le Pacifique et les plaines arides de l’Afrique de l’Est, Babayev a questionné son audience sur le ton de l'indignation : « Vous voyez tout cela ou pas ? »

Dans son discours, Babayev a souligné que des populations souffrent en silence. « Elles souffrent dans l’ombre, a-t-il déclaré. Elles sont en train de mourir dans le noir et ont besoin de plus que de la compassion. »

Exprimant le sentiment de frustration que partagent avec lieu des millions de personnes à travers le monde, il a exhorté la communauté internationale à dépasser les « prières et la paperasse » pour offrir à ceux qui sont en première ligne du changement climatique un leadership fort et des mesures concrètes.

De l'argent et de l'action plutôt que des promesses

Le ministre azerbaïdjanais a mis en garde contre les risques d’un sous-financement de l’adaptation climatique. Babayev a ainsi affirmé que « si l’adaptation est sous-financée, les personnes en première ligne ne seront pas protégées. »

S’adressant à l’audience mondiale de la COP29, il a rappelé que les ressources financières publiques sont essentielles pour atteindre les objectifs climatiques, et que le moment est opportun pour augmenter significativement les engagements financiers au-delà des objectifs de 2025. Pour lui, le financement doit être vu comme un pilier de sécurité dans un monde en proie aux défis climatiques.

Cependant, Babayev a insisté sur le fait que l’action climatique ne se résume pas uniquement aux finances. Des mesures efficaces doivent également inclure le développement et le transfert des technologies nécessaires. « Nous ne devons jamais oublier notre humanité commune, notre monde partagé et les avantages mutuels de la collaboration, » a-t-il affirmé avec passion. Il a rappelé que « chaque fraction de degré compte. Chaque maison perdue est un échec. Chaque vie sauvée est une victoire. Et le monde regarde. »

Son appel au leadership a résonné dans la salle de conférence, alors qu’il a exhorté les dirigeants mondiaux à agir sans tarder. « Ils attendent que nous fassions preuve de leadership et ils ne peuvent pas se permettre le coût d’un retard, » a-t-il déclaré. Cet appel était une incitation à l’unité et à la solidarité, renforcée par l’initiative de « solidarité en faveur d’un monde vert » lancée par l’Azerbaïdjan en mai dernier, qui met l’accent sur la coopération pour un développement durable.

De petites avancées

En passant le relais de la présidence de la COP, Sultan Ahmed Al Jaber, leader de la COP28, a mis en avant les avancées rapides réalisées depuis la conférence de l’année dernière à Dubaï. Il a indiqué que 55 entreprises ont désormais signé la Charte de décarbonation du pétrole et du gaz (OGDC), couvrant 44 % de la production mondiale de pétrole. Cette charte, selon Al Jaber, représente le partenariat privé le plus complet actuellement en matière de décarbonation. Il a souligné que « lorsque tous les secteurs œuvrent ensemble, nous pouvons stimuler les économies, réduire les émissions, réaliser des progrès climatiques et socio-économiques, et transformer les engagements en actions décisives. »

Al Jaber a également appelé toutes les parties à contribuer au Fonds de réponse aux pertes et dommages, qui a été rendu opérationnel lors de la COP28. À ce jour, plus de 850 millions de dollars ont été promis à ce fonds et aux mécanismes de financement associés. Il a souligné que ce soutien est crucial pour aider les communautés vulnérables, qui supportent le plus lourd tribut des impacts climatiques.

Nouveau cap

Simon Stiell, secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a insisté sur l’urgence de fixer un nouvel objectif mondial de financement pour l’action climatique. « Si au moins deux tiers des nations du monde ne peuvent pas réduire rapidement leurs émissions, tous les pays en paieront le prix fort, » a-t-il averti. Il a plaidé pour que le financement de l’action climatique ne soit pas considéré comme un acte de charité, mais a appelé à une réforme du système financier pour garantir des financements durables à l’échelle mondiale.

Cette conférence mondiale, qui se poursuit jusqu’au 22 novembre, est l’occasion de mesurer les progrès en matière d’atténuation des changements climatiques et de négocier les meilleures stratégies pour lutter contre ce phénomène.

La COP29 mettra un accent particulier sur le financement climatique, reconnaissant le besoin pour tous les pays de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de protéger les vies et les moyens de subsistance face aux effets aggravants du changement climatique, notamment pour les communautés les plus vulnérables.

Le ministre éthiopien des Affaires étrangères, le Dr Gedion Timothewos et son homologue ougandais, le général Odongo Jeje Abubakhar,

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