Les propos racistes de la multirécidiviste Sofia Benlemmane ont conduit à son expulsion par les autorités ivoiriennes, suite à la diffusion de nombreuses vidéos (dont celle de Pouvoir d’Afrique) dénonçant sa xénophobie. La refoulée raconte comment elle a été accueillie en héroïne à bord de l’avion de la compagnie nationale algérienne l’ayant amenée à Alger où elle se la coule douce. Elle désigne ainsi, involontairement, ses complices.
Le racisme pleinement assumé dont a fait preuve Sofia Benlemmane en Côte d’Ivoire sera-t-il béni par les autorités algériennes ?
C’est la question qui se pose aujourd’hui, après la diffusion d’une nouvelle vidéo de cette prétendue Youtubeuse, et vraie xénophobe, en direct sur YouTube ce jeudi 18 janvier. La tristement célèbre raciste y confirme son expulsion par les autorités algériennes mercredi 17 janvier après son interpellation lundi 15 janvier.
«J’ai été soumise à un interrogatoire de 50 heures au sein du ministère de l’Intérieur ivoirien par la DST local», affirme-t-elle, la mine défaite.
«J’ai été interpellée lundi 15 janvier à 7H30 devant le stade après la diffusion de la vidéo dont je parlais des bienfaits dont jouit le peuple algérien», persiste-t-elle et signe.
«Je suis arrivée par ce vol de minuit 50 minutes», précise-t-elle en montrant son billet, avant de raconter comment elle a été chouchoutée à bord l’avion de la compagnie nationale algérienne l’ayant amenée à Alger. «Je remercie le staff arbitral», avance-t-elle avant de se reprendre pour remercier le staff d’Air Algérie, «avec à leur tête le commandant de bord, le chef de cabine, les hôtesses de l’air et les stewards».
«Ils m’ont honoré, que Dieu les bénisse. Ils m’ont mis dans la classe affaires et rien ne m’a manqué. Ils m’ont rassurée», détaille-t-elle. Et l’expulsée pour racisme d’ajouter en parlant de son arrivée sur le sol algérien : «Il n’y a eu aucune mesure spéciale. Je suis descendue normalement en Algérie, mon pays. J’ai remis mon passeport au contrôle et je suis passée.»
Sofia Benlemmane parle ensuite en français. On s’attendait alors à une redite, mais sa version des faits racontés en français n’a rien à avoir avec ce qu’elle avait avancé en dialecte algérien. Dans la partie francophone, elle remercie les autorités ivoiriennes pour leur bon accueil et prétend avoir été expulsée juste pour la préservation de sa sécurité. «Je n’ai pas compris ce qui s’était passée», ajoute-t-elle en revenant sur sa vidéo odieusement raciste et ose même prétendre que «les choses ont été détournées autrement». Or, c’est elle, et elle seule, qui a enregistré et diffusé sa vidéo où elle, et elle seule, traite la Côte d’Ivoire de «terre de misère» qui relèverait, à ses yeux, de «moins que la préhistoire».
Comme pour brouiller les pistes, la refoulée termine sa nouvelle vidéo par un salut militaire qu’elle destine, avec un sourire terne et moqueur, à «la casquette et à l’État profond».
Par sa nouvelle sortie, la xénophobe désigne quasi nommément des complices que constituent désormais le staff qui l’a «honorée» après son expulsion. Les autres complices pourraient être les autorités algériennes si elles continuent à faire la sourde oreille face à ce scandale explosif.
«Si Sofia Benlemmane avait proféré ses mêmes propos en France, elle aurait été poursuive pour racisme», avait affirmé son concitoyen YouTubeur Abdou Semmar en réaction à sa sortie xénophobe. «L’Algérie est un des pays les plus racistes au monde», avait-il aussi déclaré. Le cas Benlemmane pourrait le confirmer.
