tv whatsapp linkedin facebook twitter instagram
Ainsi va l’Afrique

Oscars 2025. Deux productions africaines dans la compétition

No Image Caption
23/12/2024 à 08:45 , Mis à jour le 23/12/2024

L’académie qui décerne les Oscars a publié la liste des films présélectionnés pour la 97e cérémonie. Deux productions africaines y figurent, avant la dernière présélection prévue pour janvier 2025 et la grande cérémonie le dimanche 2 mars.

Deux films africains sont encore en lice pour les Oscars 2025. Il s’agit de la production sud-africaine The Last Ranger et de la production sénégalaise Dahomey. Ces œuvres marquent une avancée significative pour la représentation du continent africain sur la scène internationale, suscitant une grande fierté chez les cinéphiles africains et au-delà.

The Last Ranger, réalisé par Cindy Lee, a été salué pour sa manière poétique et poignante de traiter des questions environnementales et humaines à travers le prisme de la vie d’un garde forestier en Afrique du Sud. Ce court-métrage, bien que d’une durée limitée, a réussi à captiver les spectateurs par sa puissance narrative et visuelle. Il passera les prochaines présélections le vendredi 17 janvier 2025 dans la catégorie du meilleur court-métrage, une compétition qui promet d’être féroce compte tenu de la qualité exceptionnelle des œuvres sélectionnées cette année.

Quant à Dahomey, réalisé par la franco-sénégalaise Mati Diop, il continue d’attirer l’attention dans deux catégories prestigieuses : le meilleur documentaire et le meilleur film international. Ce long-métrage explore de manière intime et percutante l’histoire des Amazones du Dahomey, un corps d'élite féminin qui a marqué l’histoire précoloniale de l’Afrique de l’Ouest. Déjà auréolé de l’Ours d’Or à la dernière Berlinale, le film se distingue par sa capacité à mêler l’Histoire et une réflexion contemporaine sur les questions de genre et de pouvoir.

Ces deux films ne se contentent pas de représenter l’Afrique : ils mettent en lumière des thématiques universelles qui résonnent avec un public mondial. Les récits qu’ils proposent transcendent les frontières culturelles et géographiques, affirmant une voix africaine forte et unique dans le paysage cinématographique global. Alors que The Last Ranger attire l’attention sur les enjeux environnementaux, Dahomey évoque le courage et la résilience face à l’effacement historique.

Les réalisateurs Cindy Lee et Mati Diop incarnent une nouvelle génération de cinéastes africains engagés, déterminés à utiliser le cinéma comme un outil de dialogue et de transformation. Leurs œuvres témoignent également de l’importance des collaborations internationales pour porter des récits africains vers de nouveaux sommets. Ces réussites montrent que, malgré les défis auxquels l’industrie cinématographique africaine est confrontée, les talents du continent sont capables de rivaliser avec les meilleures productions mondiales.

L’espoir que l’Afrique remporte une distinction lors de la cérémonie du dimanche 2 mars reste grand, non seulement pour les équipes derrière ces films, mais aussi pour tous ceux qui voient dans cette reconnaissance une validation de décennies d’efforts pour positionner le cinéma africain sur la scène mondiale. Une victoire dans l’une des catégories pourrait avoir un effet catalyseur, inspirant une nouvelle génération de créateurs et attirant davantage d’investissements dans le secteur.

En attendant, The Last Ranger et Dahomey poursuivent leur chemin vers la reconnaissance ultime, portés par une ferveur qui dépasse les simples frontières de leurs pays d’origine. Qu’ils gagnent ou non, leur sélection représente déjà une victoire pour le cinéma africain et un rappel éclatant que le continent regorge d’histoires prêtes à être racontées.