tv whatsapp linkedin facebook twitter instagram
Ainsi va l’Afrique

La Tunisie croule sous les dettes

Tunisie-Dette
Tunisie-Dette
Lilia Habboul et Mamadou Ousmanne
28/03/2024 à 09:36 , Mis à jour le 28/03/2024
facebook share twitter share whatsapp share linked-In share

Après avoir remboursé 960 millions de dollars en février, la Tunisie remboursera également une autre dette extérieure de près de 480 millions de dollars américains sous forme de prêt au cours du mois d'avril 2024, a révélé la ministre tunisienne des Finances.

Les déclarations enflammées du Président tunisien sur le diktat imposé par les institutions de Breton Woods ne l’empêche pas de finir par s’agripper aux béquilles qu’elles lui tendent pour éviter la catastrophe.

En 2024, la dette publique tunisienne pourrait atteindre quelque 140 milliards de dinars (47,6 milliards de dollars américains), soit environ 80% du PIB, selon des projections officielles. Le pays doit rembourser une somme considérable pour sa dette extérieure et interne, avec des remboursements prévus à 9,744 milliards de dinars pour la dette extérieure et 8,119 milliards de dinars pour la dette interne. Un dinar vaut, le 28 mars 2024, 0,32 dollars US. Cette situation place la Tunisie dans une position difficile, nécessitant des réformes structurelles et une gestion prudente des finances publiques.

Le service de la dette de la Tunisie pourrait connaître cette année une augmentation estimée à 4 milliards de dollars, soit un bond de 40% par rapport à 2023. Cette augmentation est attribuée à un contexte d'assèchement des financements extérieurs.

En outre, la Tunisie se trouve face à d'importantes échéances en 2024, notamment le remboursement de plusieurs prêts et mécanismes de financement, totalisant 12,3 milliards de dinars. Cette charge financière inclut le remboursement d'emprunts importants sur le marché financier international et auprès d'organisations telles que le FMI.

«Les engagements financiers du pays sont de l'ordre de huit milliards de dollars en 2024», a souligné, d'un ton triste, Sihem Boughdiri Nemsia. En dévoilant ce montant, la ministre ne dit pas comment son pays compte le payer.