Le surprenant départ du désormais ancien ministre, secrétaire général de la présidence de la République de Côte d’Ivoire, Abdourahmane Cissé, donne lieu à diverses interprétations.
Abdourahmane Cissé occupait le poste stratégique de Secrétaire général de la présidence ivoirienne jusqu’au 30 novembre dernier. Ce jour-là, un décret présidentiel a abrogé officiellement sa nomination en qualité de ministre, secrétaire général de la présidence de la République ivoirienne. L’ancien ministre du budget est venu ensuite faire ses adieux à Alassane Ouattara. La poignée de main entre les deux hommes et le sourire de circonstance et même les remerciements présidentiels exprimés ce jour-là à celui qui est devenu, en novembre 2013, le plus jeune ministre du gouvernement ivoirien, n’ont pu suffi pour taire les commentateurs.
À en croire des sources bien informées, la mésentente entre le président et son secrétaire général n’était qu’un secret de polichinelle. L’indocilité du jeune ingénieur polytechnicien agaçait Ouattara. De surcroît, Abdourahmane Cissé aurait aussi eu maille à partir avec Fidèle Sarassoro, chef de cabinet et bras droit du président. Même avec le secrétaire adjoint de la présidence, Masséré Touré Koné, il y aurait eu quelques querelles.
D'autres sources laissent entendre que le jeune ministre aurait eu des amitiés politiques qui n'auraient pas été du goût de son président.
Aux dernières nouvelles, Abdourahmane Cissé, qui se mure jusqu’à présent dans le silence, aurait décidé de s’installer définitivement à Londres où cet ancien trader avait fait ses premières armes au sein de la banque d’affaires Goldman Sachs International.
Pour rappel, Cissé avait aussi occupé le poste stratégique de ministre du Pétrole et de l’énergie.
« A toutes ces fonctions que j’ai occupées, j’ai donné le meilleur de moi pour être à la hauteur des attentes du président Alassane Ouattara et des populations ivoiriennes », écrit-t-il dans son message d’adieu posté sur les réseaux sociaux. «Ce fut des années pleines de challenges, avec ses moments de joie et de doute, et une expérience inoubliable», conclut-il.
