Cette année, la croissance économique sud-africaine ne dépassera pas 1,1%, selon des projections du gouvernement. La crise structurelle perdure.
La crise économique et budgétaire en Afrique du Sud se fait de plus en plus sentir, exacerbée par trois problèmes cruciaux : la corruption, la criminalité et l’inscription du pays sur la liste grise du Groupement d’action financière (GAFI). Ces principaux facteurs ont érodé la confiance dans les institutions publiques et privées, décourageant les investissements et freinant la croissance.
L’Afrique du Sud a été confrontée, durant la dernière décennie, à des défis énormes inhérents à des conditions économiques instables et imprévisibles, alors que la dépréciation de la monnaie et l’inflation ont érodé les rendements des investisseurs. Le pays a connu une croissance économique lente et une monnaie volatile, provoquée par des facteurs aussi bien externes qu'internes comme la mauvaise gestion budgétaire ou encore les coupures d’électricité.
Lors de la présentation devant le Parlement du projet de budget à moyen terme, le ministre des Finances, Enoch Godongwana, a prévu que la dette publique du pays atteindrait un pic de 75,5 % du Produit intérieur brut au cours de l’année jusqu’en mars 2026.
Cette morosité économique est alimentée par l’incertitude politique, qui suscite des inquiétudes, notamment dans des domaines tels que la réforme agraire et la réglementation minière.
Selon le rapport «Doing Business» de la Banque mondiale, l’Afrique du Sud se classe relativement mal dans des domaines tels que la création d’entreprise, l’obtention de permis de construire et l’exécution des contrats.