Le Conseil constitutionnel sénégalais a validé la large victoire aux législatives du parti au pouvoir qui a désormais la majorité nécessaire pour appliquer son programme de rupture, dans une décision publiée mercredi.
Les résultats définitifs entérinés confirment le raz-de-marée électoral du Pastef, au pouvoir depuis la présidentielle de mars, et de son président et tête de liste, le Premier ministre Ousmane Sonko, avec 130 sièges sur 165.
C'est l'une des majorités les plus massives en nombre de sièges jamais obtenues par un seul parti aux législatives. Le Parti socialiste avait gagné 103 mandats sur 120 en 1988 sous Abdou Diouf. Des majorités plus fortes ont émergé des élections parlementaires comme en 2012, mais via des coalitions.
Par ailleurs, le Conseil constitutionnel attribue la deuxième place à la coalition « Takku Wallu Sénégal », dont la liste dirigée par le président sortant Macky Sall obtient 16 sièges, contre 7 pour la coalition « Jamm ak Njarin » de l'ex-Premier ministre Amadou Ba, classée troisième.
Le candidat indépendant Papa Tahirou Sarr qui a bâti sa campagne sur un discours nationaliste a obtenu un siège.
Au total, 12 listes de coalitions et de partis seront représentées à l'Assemblée nationale avec au moins un siège de député, a indiqué le Conseil constitutionnel, qui a fixé à 49,51% le taux de participation aux législatives du 17 décembre.
Plus de sept millions de Sénégalais étaient attendus aux urnes pour ce scrutin.
Avec AFP
